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vendredi 27 janvier 2012

Ces trucs « Anti-FN » qui ne marchent plus.



Les politiques et nos élites autoproclamées ne manquent pas une occasion de nous rappeler notre statut de plébéien et la chance qui est la nôtre de pouvoir compter sur eux pour nous protéger de notre crétinerie congénitale. Ils savent mieux que nous les choses compliquées de ce monde et il est clair que sans eux, en lieu et place de la situation idyllique qui est la nôtre, ce serait le chaos : nous connaîtrions la crise, nos économies seraient au bord du gouffre, le chômage exploserait et on ne parlerait plus de ramener la durée hebdomadaire de travail à 32 heures…

Sarcasmes mis à part, le cas Le Pen est emblématique de cette prise systématique des gens pour des imbéciles, tant l’argumentaire médiatique à l’encontre du FN est un véritable catalogue des 1001 façons d’insulter l’intelligence. Au point qu’on pourrait se demander s’il n’y a pas, quelque part derrière, une volonté délibérée de faire prendre la mayonnaise tellement c’est gros et casse-pied.

Décomposition en 7 étapes graduelles :

1)    Les idées qui puent des pieds.

Je ne sais pas qui a eu l’intuition géniale du concept d’idée nauséabonde, mais le message est clair :

"Comme vous êtes des cons incapables de faire la part des choses, on a arrosé certaines idées de répulsif canin afin que vous ne soyez pas tentés de les renifler et de les examiner avec votre petit cerveau qui n’est pas calibré pour. D’ailleurs, elles puent tellement ces idées qu’on ne les a pas examinées nous-mêmes… C’est vous dire !"

A leur décharge, on est bien obligé d’admettre qu’il y a encore des naïfs dans cette zone tampon un peu floue entre le QI supérieur du chimpanzé et le QI inférieur de l’être humain pour tomber dans le panneau et leur donner raison. On en rencontre parfois au détour d’un forum qui lancent fièrement, sous forme de petits jets d’urine verbale hystériques, des commentaires laconiques et éminemment constructifs dont la concision qui résume superbement la quintessence de leur pensée, force l’admiration à défaut de ramener immédiatement sur le droit chemin les brebis égarées.
Certes des assertions comme "Le Pen = raciste" ont à peu près la même valeur démonstrative et la même portée que "Le Pen = tabouret" ou "Schtroumpf = gloubiboulga", mais les gens à la manœuvre et les idiots utiles qui les suivent tablent sur l’effet de répétition pour associer dans l’inconscient collectif le mot qui pue avec la cible.
Fort heureusement Internet (Google est votre ami) est venu compléter les informations sélectionnées, jusque-là avec amour et en toute indépendance monopolistique, tant par les journaux télévisés que par une presse écrite que le monde nous envie. Les internautes sont passés de l’attitude passive du spectateur lobotomisé du journal de 20 heures à une attitude active et critique. Du coup, ce genre de tactique ne marche plus et aurait même tendance à énerver sérieusement.

2)    L’homme qui a vu l’homme qui a vu le raciste.

Pour traiter Marine Le Pen de raciste sur un plateau télé en la regardant dans les yeux, il faudrait, outre une bonne dose de mauvaise foi, disposer de très bons avocats et avoir dans le pantalon une paire de ces accessoires tombés en désuétude et vaguement ovoïdes dont le nom m’échappe mais qui fait penser à "nouilles".
A défaut, les communicants qui, à l’instar des politiques et des publicitaires, apprennent à l’école que nous sommes des cons manipulables, ont trouvé la parade : le racisme par osmose inverse.
D’abord il y a le papa, mais bon ça fait rengaine et ça ne marche plus vraiment ; alors on cherche avidement dans son entourage à la Marine quelqu’un qui aurait pu avoir une crampe au bras et l’aurait levé en position verticale ; on essaie de savoir si son plombier n’aurait pas dit que le calcaire n’était qu’un détail dans les problèmes de chaudière… L’idéal serait, bien évidemment, que son chien, forcément un pitbull albinos, se fasse surprendre à sodomiser un petit caniche noir, préférablement circoncis, sous la statue de Jeanne d’Arc.
On a beau être cons au point de ne pas encore avoir notre Rolex à 50 ans révolus, la ficelle commence à être un peu grosse.

3)    Si vous comprenez ce qu’on vous raconte, c’est de la démagogie.

Malgré tous ces efforts pour protéger nos cerveaux limités d’un surmenage qui pourrait s’avérer dangereux, il y a encore des esprits simples qui écoutent ce que l’immonde raciste au pitbull sodomite et au plombier négationniste a à dire.
Franchement si les crétins que nous sommes pouvaient comprendre l’économie ça se saurait et on n’aurait pas eu besoin d’inventer l’ENA !
Dire, par exemple, qu’on a payé 1400 milliards d’intérêt aux banques pour rien, c’est simple donc simpliste.
Dire que si l’on ne maîtrise ni nos lois, ni nos frontières, ni notre monnaie on ne pourra pas résoudre nos problèmes, tout le monde le comprend, donc c’est de la démagogie.
Dire que ceux qui nous gouvernent sont au service de ceux qui payent leur campagne et non de ceux qui les élisent, c’est du conspirationnisme. Et là attention ! parce que, de par les vertus d’une loi mathématique complexe, universelle sur les plateaux de TV et hors de portée de nos facultés intellectuelles limitées :

4)    « conspirationniste = fasciste = antisémite ».

C’est comme ça. Si vous contestez les causes humaines du réchauffement climatique, les attentats du 11 septembre ou l’humanisme transcendant du CNT en Libye, vous êtes antisémite. Ne me demandez pas pourquoi car j’admets humblement mes limites et c’est au-delà de mes facultés de compréhension.
D’ailleurs, pour tout dire, même « antisémite » je ne comprends pas vraiment ce que ça veut dire.
Je ne pense pas qu’un texte réprime le fait de ne pas aimer les Espagnols (même si c’est con) ce qui fait que, par extension, on a le droit de ne pas aimer les Israéliens (ce qui est tout aussi con).
Quand on est catholique on a le droit de ne pas aimer les musulmans et réciproquement puisqu’on se place sur le terrain religieux, donc par extension on a le droit de ne pas aimer les juifs en tant que religion (je ne précise pas que c’est con ayant déjà déjà dit que c’était religieux).
On n’est pas non plus, que je sache, obligé d’approuver la politique d’Israël et du coup, être antisioniste, ce qui est peut-être un peu moins con que le reste, n’est pas, je crois, interdit.
Si on ajoute à ça le fait que le mot sémite englobe au moins autant les arabes que les juifs (fils de Sem) j’avoue que je suis un peu perplexe sur la signification de ce terme qui pourtant est l’injure suprême susceptible de mettre fin ex abrupto à toute conversation gênante et à toute carrière médiatique.
De là à penser que ceux qui utilisent un peu trop cet expédient auraient tendance à nous prendre pour des c…

5)    Les télépathes sont parmi nous.

Etant donné qu’apparemment les méthodes précédentes ne marchent pas sur les indécrottables, on ne va pas les contrarier. On va même dans un élan de magnanimité admettre que dans une certaine limite, sur les bords, quelque part, Marine Le Pen a peut-être, sinon raison, pas tout à fait tort. Oui mais (car il y a un mais) : ce qui compte ce n’est pas ce qu’elle dit, mais ce qu’elle pense.
Et voici les analystes politiques qui se lancent dans des exégèses télépathiques, car ils savent eux ce que pense Marine le Pen et ils "décryptent" sa pensée à l’usage des simples mortels que nous sommes. Que nous sommes petits ! Que l’Univers est grand et que de mystères ne nous ont pas encore été révélés ! On comprend mieux à présent pourquoi les plateaux sont envahis par tous ces gens aux épaules étroites et à la tête disproportionnée par rapport à leur chétive carrure : ce sont des mutants télépathes. (A moins que … Non, je n’ose y penser ! Qui a dit : aliens ?)

6)    Elle n’a pas la stature

Quand tout le reste a échoué, pour les cons entre les cons qui malgré tout ce qu’on leur a expliqué auraient succombé à ses sirènes, on sort l’argument ultime : "Elle n’a pas la stature !"
Et pour cause, c’est une femme !
Il est sûr que comparée aux deux fougueux adonis qui lui font concurrence, l’un aux mollets surdimensionnés de par sa longue pratique du trampoline pour essayer d’être aussi grand qu’Obama et l’autre qui a perdu provisoirement une partie des kilos qui témoignaient de sa vitalité naturelle, elle est mal barrée la Marine.
J’ai quelques amis à l’étranger et dire que Sarkozy (et nous avec) est perçu comme un croisement contre nature entre un auguste et le chien de "Pathé-Marconi" est encore très loin de la vérité. C’est probablement la première fois dans l’histoire de notre pays qu’on se moque des Français à cause de leur président et comme, à tort ou à raison, ces même pays, notamment Anglo-saxons, heureux de nous rabattre un peu le caquet, ont déjà intégré, y compris dans la presse, que Hollande avait le charisme d’une huitre, ce n’est pas prêt de s’arrêter.
Autant il est facile de caricaturer Sarkhollande et de faire rire juste par le graphisme, autant il est difficile de caricaturer Marine Le Pen car il est évident qu’elle n’est pas là pour rigoler. J’ai beau être con, je pense que la stature d’un président se mesure un peu à ça quand-même.
Quant à savoir qui serait le plus opiniâtre pour défendre nos intérêts dans les réunions internationales, je ne crois pas qu’il y ait vraiment photo.

7)    Pour les ânes, le bâton.

Si malgré tout ça, vous vous entêtez, ne désespérez pas, pour vous soigner il reste les antifas. Suivez les meetings de Marine Le Pen et avec un peu de chance, un beau jour, ces courageux défenseurs des droits de l’homme en cagoule, viendront à trente contre deux vous expliquer gentiment à coup de barre de fer, ce que veut dire le mot démocratie.


Résultat des courses :
Globalement, la digue est rompue et le message de Marine Le Pen commence à passer. Le changement ça fait toujours peur, mais qu’est-ce qui pourrait être pire que ce qui nous attend si nous continuons sur la route actuelle ? Cette élection n’est pas une élection comme les autres. On peut être d’accord ou non, mais force est de reconnaître que son projet est le seul qui propose un changement de paradigme et une chance unique, dans ce contexte jamais vu de bordel mondial généralisé, de réorienter en profondeur non seulement la France, mais l’Europe et avec elle, d’impacter probablement le monde entier.