Ce blog est parfois au second degré, merci de ne pas tout prendre littéralement et d'en tenir compte si vous devez laisser des commentaires.

lundi 27 février 2012

Brasillach


Peut-on réellement en vouloir à Jean-Marie Le Pen, que je me surprends à apprécier de plus en plus, d’avoir cité un poème de Brasillach ?

Il y a longtemps, j’avais un petit chien adorable, gentil comme tout, mais allez savoir pourquoi, quand on pliait l’index (et pas un autre doigt) sous un certain angle devant son museau, il devenait comme fou. Tout le monde adorait ce chien, mais tous ceux qui connaissaient le truc, moi le premier, ne pouvaient s’empêcher à la moindre occasion de plier l’index devant lui tellement c’était drôle. Ce chien, qui par ailleurs faisait preuve d’une intelligence assez incroyable dans de nombreuses circonstances, était un peu con devant un simple index.

Jean-Marie Le Pen, éternel gamin dans l’âme fait mumuse avec un chiffon rouge devant des crétins conditionnés. Il recommence encore et encore, plus incrédule à chaque fois devant la persévérance imbécile des idiots du système.
Si par le passé, certains de ses "dérapages" permettaient le doute sur le caractère ludique de la manœuvre, au cas particulier, il a réussi à provoquer un tollé sur un texte à la fois beau, simple, gentil, porteur de valeurs éducatives et qui, si l’on ignorait qui l’avait écrit, pourrait se retrouver sans choquer personne dans n’importe quel manuel scolaire.

À chacune de ses provocations, l’absurdité dogmatique de ses détracteurs devient plus évidente et ridicule.
Et c’est très bien ainsi, car il est grand temps de briser cette chape de plomb qui englue la pensée Française victime non pas de la Shoa (que je me dépêche de dire que je ne remets nullement en cause) mais du dogme, de la religion qu’elle est devenue.

Ce qui gêne dans cette histoire, ce n’est pas qu’on cite Brasillach, mais que Brasillach ait pu produire quelque chose de beau, de pur, de gentil. Cela veut donc dire qu’il n’était pas totalement mauvais. Et si les gens qui étaient dans le camp du mal absolu n’étaient pas totalement mauvais, cela veut dire que le mal n’était peut-être pas absolu. Du coup, de l’autre côté, les "gentils par opposition" n’étaient peut-être pas totalement des saints. Peut-être, dans ces conditions, que privés de la justification de cette lutte contre le mal absolu, les actes commis alors et depuis pourraient être examinés objectivement et sans fausses excuses…

On voit tout de suite le danger que cette prise de conscience représente pour le clergé de cette religion, ses inquisiteurs et ses marchands de cierges.

Ce qui m’attriste, c’est qu’il y a beaucoup de gens, pourtant intelligents qui, devant ce raisonnement pourtant logique, vont crier au fasciste, des bruits de bottes résonnant déjà dans leur cerveau conditionné. Ils sont incapables de voir et d’admettre qu’ils sont du côté de la dictature de la pensée. Ils sont incapables d’admettre que cette liberté qu’ils prétendent défendre en empêchant les autres de parler ne saurait être conditionnelle.

Pour ceux qui l’ignoreraient on est en train de réécrire des classiques de la littérature (Shakespeare entre autres) pour les expurger de leur vision jugée trop négative sur les juifs. J’ai constaté récemment que les livres du club des cinq que lit ma fille ont été expurgés, par rapport à ceux de mon enfance, du politiquement incorrect (les romanichels ne sont plus présentés comme des voleurs de poules, on ne bat plus les enfants, mais on les gronde …).

Quand j’ai lu pour la première fois, il y a bien longtemps, 1984 de George Orwell, jamais je n’aurais pensé que cet ouvrage pouvait-être à ce point prémonitoire et que la novlangue nous serait imposée avec autant de force.
On appelle démocratie son détournement au profit de quelques-uns, on appelle liberté la seule liberté de consommer, la croissance est connotée positivement, l’esclavage s’appelle le travail…

J’arrête-là avant de sombrer dans la déprime et, histoire de me changer les idées, je vais de ce pas aller explorer la multitude de sites qui, suite aux déclarations de Jean-Marie Le Pen, mettent en ligne des textes de Brasillach dont, jusqu’à il y a quelques jours, dans mon inculture crasse, j’ignorais jusqu’à l’existence.

dimanche 26 février 2012

Alerte à Malibu

À ma grande honte, j’aime beaucoup les séries américaines. À ma décharge je les regarde en VO non sous-titrée ce qui fait que ma connaissance imparfaite de l’anglais limite ma compréhension et provoque de facto une baisse artificielle de QI qui me permet de les apprécier.

Elles sont un bon exemple ces séries américaines de la façon dont les médias passifs (TV, journaux…) vous vendent leur réalité pour la réalité. Si vous avez un jour l’occasion de vous balader sur des plages aux USA, vous constaterez vite qu’en guise de surfeurs bodybuildés et de Pamelas Anderson aux corps de déesses et aux poitrines siliconesquement agressives, vous aurez droit en réalité à un documentaire animalier sur la vie des éléphants et des hippopotames voire des baleines pour ceux qui arrivent à se trainer jusqu’à la mer.

Un autre exemple flagrant : les homosexuels.

Si un jour les martiens débarquaient sur terre, même si je pouvais les voir et les toucher, j’aurais toujours dans ma tête une partie de moi qui refuserait de croire en leur existence, simplement parce qu’ils me sont totalement étrangers, que je n’ai jamais eu besoin de les intégrer dans mon schéma de pensée et dans mes problématiques.

En ce qui me concerne, les homosexuels sont des martiens, je n’en ai pour ainsi dire jamais rencontré dans la vraie vie, je ne comprends pas du tout comment ça fonctionne dans leur tête et tant qu’ils ne m’emmerdent pas je me fous royalement de leurs petits problèmes ou de leurs états d’âme.

Seulement voilà, dans les séries (et par voie d’extension dans les films, dans les médias et dans la politique) on dirait que les martiens ont débarqué, ils sont partout. On avait déjà le noir de service, même si le pauvre était un peu isolé et donnait parfois l’impression d’un cheveu dans la soupe. On avait le latino de service si possible sous la forme d’une bimbo "muy caliente" plus facile à caser dans le scénario. On avait aussi quasi systématiquement le juif de service, mieux loti car polymorphe et de ce fait mieux adapté aux rôles principaux. 

Désormais on a droit au gay de service, comme s’il s’agissait là d’une spécificité ethnique. En fait c’en est presque une puisque dans l’immense majorité des cas le gay des séries est blanc. Comme si cela ne suffisait pas, histoire de faire bonne mesure, on lui adjoint un compagnon et on saupoudre de lesbiennes et (ou) de femmes qui s’interrogent sur leur sexualité. Bizarrement, dans ces dernier cas, contrairement aux hommes, la mixité ethnique est de rigueur.

Tous ces gens bien sûr ont des soucis et des peines de cœur et l’on essaie d’établir un parallèle entre leur mode de vie tel que déformé par la TV et celui des couples hétérosexuels. Les plus poignants sont les "courageux" qui s’affichent et subissent les brimades de l’abruti de service bien caricatural et ceux qui souffrent de ne pas oser sortir du placard. Les "problématiques" des gays au sens du prisme télévisuel occupent une place de plus en plus importante, notamment dans les séries (comme "Glee") destinées aux adolescents.
Et tristement, quand on voit que les politiques font de grands débats sur le mariage homosexuel ou leur déportation sous le gouvernement de Vichy, ça marche !

POURTANT CE N’EST PAS LA RÉALITÉ !

Les gays se sont regroupés pour faire croire qu’ils sont nombreux. Ils se cooptent dans les médias, les milieux artistiques et politiques et se concentrent dans les grandes villes plus propices aux agglomérations de minorités. En dépit d’un prosélytisme ridicule sur le fond et inadmissible par principe, si le but de l’humanité est de continuer à se reproduire et à exister, ce phénomène est et restera marginal. Ce n’est pas bien, ce n’est pas mal, c’est juste totalement sans importance et ça ne doit pas venir polluer le débat "démocratique".

C’est la même chose en géopolitique où l’on fabrique des méchants sur mesure en fonction des intérêts, non pas des USA mais de la haute finance qui pilote le pays. Récemment par exemple dans "The Good Wife" on voyait les gentils rebelles syriens se faire massacrer par leur méchant gouvernement, ou bien dans "Leverage" les gentils héros déjouer un attentat fomenté par le méchant Hugo Chavez…

Le problème est que l’on fabrique les informations comme on fabrique les séries TV : on cherche toujours les armes de destruction massive de Saddam Hussein et les bébés tués dans des couveuses, on cherche toujours les charniers des civils "massacrés" par Kadhafi, les stocks de viagra distribués à ses soldats pour les motiver au viol… On a trouvé par contre le film porno bidouillé présenté par les médias comme une preuve desdits viols et les décors en carton-pâte au Qatar pour filmer les images de propagande. Je crains fort que l’on perde trace également des enfants supposément torturés par Bachar El-Assad. Pourquoi pas carrément des bébés que l’on forcerait à avouer où est caché leur biberon avant de les faire rissoler vivants dans de gigantesques poêles à frire ? Plus c'est gros, mieux ça marche.

Autre exemple: étant hispanophone, j’ai suivi sur internet le discours prononcé par Hugo Chavez à l’occasion de la venue d’Ahmadinejad. Il a insisté sur le fait que le peuple vénézuélien était un peuple pacifique qui n’a jamais attaqué personne, même si les États-Unis, qui eux n’ont pas hésité à user de la bombe atomique, s’imaginaient que la colline derrière les caméras allait s’ouvrir pour laisser apparaître des silos de missiles et que le but de cette visite était de les lancer conjointement sur l’Amérique… Éclats de rire dans l’assistance.

Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir que l’info retenue par les agences de presse était en gros, montage fallacieux à l'appui, que "Chavez et Ahmadinejad menaçaient d’envoyer des missiles sur les USA…"

Et c’est comme ça, tout le temps. Mais au moins aux USA, la liberté d’expression est encore un peu protégée par le premier amendement, ce qui n’est pas le cas en France, pays de l’anathème. Alors un conseil, fermez la télé, oubliez les journaux et allez sur Internet. Écoutez les sons de cloches, vérifiez les sources et faites-vous votre propre opinion. Et si votre emploi du temps ne vous le permet pas ou que vous êtes trop fainéants (ça demande du travail) partez du principe qu'on vous ment, vous gagnerez du temps.

lundi 20 février 2012

Les français sont-ils cons ?

Le con c'est l'obtus, celui qui n'est pas (ou plus) accessible au raisonnement que ce soit pour raison congénitale, religieuse, par peur, par souffrance, à cause de l’alcool, de la drogue, d’un abus de télé, par flemme, par ignorance, par fatigue, par faim, par orgueil ou même par habitude. Celui qui, conditionné par des mots clés : Droite, Gauche, Pédophilie, Racisme, Nazi, Sarközy, Juif, Musulman, Islamiste, Le Pen… (aucun rapport voulu de ma part entre les uns et les autres) bascule systématiquement dans le registre émotionnel et n'est plus capable d'écoute ou d'analyse.

Inutile de préciser que nous sommes tous des cons relatifs. Un pâtissier dans un dîner d’avocats, ou un avocat dans un dîner de pâtissiers le deviennent faute de maîtriser un jargon et des concepts corporatistes qui les rendent incapable de suivre et de comprendre la conversation.
 
Il convient toutefois de faire la distinction entre la connerie passagère voire contextuelle et la connerie devenue intrinsèque.

La différence est subtile et se fait entre celui qui ne comprend pas et celui qui ne peut pas comprendre. Il y a aussi celui qui ne veut pas comprendre, mais celui-là n’est pas un con, juste un connard.

Tous les cons ne sont pas forcément des cas désespérés, mais il faut bien admettre que souvent la connerie est à la paresse intellectuelle ce que l'embonpoint est à la négligence physique et alimentaire. Parfois cela devient irréversible.

Il va sans dire que dans certains cas, la connerie est excusable et même compréhensible, mais cela ne la rend pas moins nocive pour l’intérêt général. J’en veux pour illustration que, si l’on accorde un quelconque crédit aux sondages (dont les données brutes ne sont scandaleusement jamais publiées) il devient évident, au vu des pourcentages attribués à certains que, si la loi le permettait, d’aucuns voteraient sans hésiter pour un lampadaire, une chèvre ou un fox à poil dur dès lors qu’ils arboreraient l’étiquette idoine. Certes on pourrait m’objecter que rien ne prouve qu’un lampadaire ferait plus mal que nos dirigeants actuels car lui au moins nous éclairerait vraiment.

Toujours est-il que l’existence de ces « politicons » qui se retrouvent dans chaque tendance dans des proportions probablement assez équitables conduit malheureusement à regarder d’un œil plus compréhensif la doctrine mondialiste selon laquelle nous avons besoin d’une hyper classe pour nous guider vers les verts pâturages et nous tondre la laine sur le dos.

Dans un paysage politique bipolaire, les cons sont un moindre mal, les cons de gauche annulant les cons de droite, mais que survienne une troisième force et le problème émerge dans toute sa désespérance.

En effet même si cette troisième force avait raison, quelle que soit son argumentation, quels que soient les faits qu’elle pourrait présenter, elle ne pourrait jamais convaincre les cons que la terre est ronde. Pire, les cons de droite et de gauche s’allieraient certainement contre elle, préférant leur image inversée à leur négation, conduisant au final, en fonction de leur nombre, à l’élection du fox à poil dur au lieu du lampadaire. En outre cette troisième force devrait trainer son lot de propres cons rigides la privant de la souplesse nécessaire sur les points de détails pour aller pêcher dans les autres partis ceux qui juste « cons sur les bords » seraient susceptibles de se réveiller et de voir la lumière.

Il est donc vital d’arriver à compter ces « politicons » si l’on veut pouvoir estimer les chances de cette troisième force. C’était jusqu’à présent une tâche impossible car aussi mauvais que puisse être un candidat il y avait toujours quelque part une raison logique aussi ténue soit-elle qui pouvait justifier qu’un individu sain d’esprit puisse voter pour lui.

Et puis comme ces alignements de planètes qui n’ont lieu qu’une fois en plusieurs milliers d’années voici que, d’un coup, nous avons cette chance statistique inouïe d'avoir le président le plus mauvais de tous les temps. C'est certes une affirmation que d'aucuns pourront trouver subjective mais je m'appuie sur des arguments objectifs pour arriver à cette conclusion.

Il a bradé nos stocks d’or en douce, a fait fi du "Non" Français au référendum (à mon sens la chose la plus grave de toutes car c'est une trahison), a intégré l'OTAN sans nous demander notre avis, avant d'engager la France dans des guerres, ruineuses et sanglantes pour les civils, aux visées pour le moins floues dont nous (pas lui) allons probablement payer les conséquences à court ou moyen terme.
Il n’y a pas un seul résultat positif objectivement avéré dans aucun domaine à l’issue de son mandat : chômage, dette, pouvoir d'achat, défense de l’identité française, service public, protection sociale, hôpitaux, prisons, justice, indépendance alimentaire, environnement, infrastructures, éducation, ordre public, libertés...

Les hypothèses du style « s’il n’avait pas fait telle ou telle chose cela aurait été pire » seule cartouche qui reste à ses partisans ne sont pas des arguments et de ce fait sont totalement irrecevables, le zéro pointé dans tous les domaines allant plutôt dans le sens de la thèse du cancre doublé d’un tricheur que dans celle du génie incompris.
Je passe sur les affaires, les fils prodigues, les copinages, les augmentations de salaire, les avions présidentiels « à l’américaine », le studio d’enregistrement pour bobonne au frais des contribuables, la salle de bain au prix d’un pavillon de banlieue, les démonstrations publiques d'inculture et d'insensibilité et autres bouffonneries avec ou sans talonnettes qui ont fait les choux gras de la presse étrangère et on tant contribué à renforcer l'image de la France.
Par comparaison, côté intégrité, à un De Gaulle (critiquable par ailleurs) qui avait fait installer un compteur électrique à l’Elysée pour payer son électricité et dont il ose se réclamer à l’occasion, il faudrait un microscope électronique pour encore l’apercevoir.
Malgré tout cela, et c'est tellement loin d'être exhaustif que plusieurs livres n'y suffiraient pas, il est encore à environ 24 % dans les sondages.
Je veux bien retirer 2% pour les gens qui profitent effectivement du système et des cadeaux du gouvernement. Comme tous les sondages sont corrigés j'enlève encore 2% au cas où des individus, en toute conscience, par perversité, masochisme ou autre raison qui leur appartiendrait, apprécieraient de se faire prendre par derrière sans autre lubrifiant que des promesses dégoulinantes.

On arrive alors autour de 20% de gens qui votent sans raisons et, plus grave, sans raison (la nuance est dans le "s"). Des gens qui devant un tsunami qui leur arrive dessus à toute vitesse considèrent que du moment que les 50 cm² de sol qu'ils occupent sont encore secs, il n'y a pas de problème. Bref des cons inamovibles.

Si l’on considère que d’ordinaire, le potentiel de la droite en France est de 50 % et que le pourcentage de cons de gauche est similaire avec le même potentiel, il y aurait en France un minimum de 40% de « politicons » à prendre en compte.

Ce sera donc très difficile pour Marine Le Pen. D'autant plus qu'aux cons "pour" il faut ajouter les cons "contre", ceux qui sont conditionnés non pas à voter pour un parti mais, "par principe" à ne pas voter Front National. Mais l’électrochoc d’une crise économique sans précédent et surtout la mise en lumière de ses causes réelles, peuvent jouer un rôle primordial. En outre, parmi ces irrécupérables certains, à droite, probablement pour de mauvaises raisons, mais c’est toujours bon à prendre, voteront pour elle au second tour ou s’abstiendront. Enfin, on pourrait aussi considérer que nos sacrosaints sondages sont complètement bidonnés et que du coup les Français sont beaucoup moins cons qu’on pourrait le croire.

lundi 6 février 2012

Alain SORAL Quezako?


Il y a encore quelques mois, je ne savais même pas que ce type existait. Puis je suis tombé, au hasard du net, sur des critiques du personnage, haineuses et sans cohérence logique, qui ont aiguisé ma curiosité. Ce qui entre nous prouve l’immense connerie de ces gens qui pensent lui nuire quand en fait, en validant ses propos par des malhonnêtetés intellectuelles, ils lui font de la publicité.
Ne le connaissant pas, je n’ai pu me fier qu’à ses prestations audio-visuelles pour me faire une idée, pas forcément juste, du personnage.

On finit par s'habituer à son style et même à l'apprécier, mais au premier abord, il ne m’avait pas paru très sympathique, affichant une haute opinion de lui-même et confondant sens de l’humour auto-proclamé (et contestable) avec sens de la dérision et distribution, certes parfois pertinente, mais pas forcément drôle pour autant, de clins d’œil plus ou moins subtils à l’attention de pseudos-initiés, lesquels s’esclaffent sur le forum dès que le maître lance une "quenelle" (terme revendiqué par Dieudonné et symbolisant, si j’ai bien compris, la longueur de bras qu’on insère dans le "fion" du système).

Pour rester dans la "critique" et pour avoir lu son dernier ouvrage "comprendre l’empire", au demeurant fort intéressant et qui vaut largement les 15 euros dépensés, force est de constater qu’il écrit comme il parle. Cela rend parfois sa prose assez pénible à lire. C'est certes secondaire mais faute d’avoir jamais prouvé le contraire, le rejet du "snobisme de l'écrivain" qu'il assume pour justifier son style, ne répond pas à la question de savoir si les raisins sont effectivement trop verts ou simplement trop hauts.

En dehors de ces critiques de raclage de fond de tiroir qui n’apportent absolument rien sur le fond, il faut bien reconnaître que le bonhomme est impressionnant et qu'il faut se lever de bonne heure pour le prendre en défaut d’incohérence, sauf à sortir des choses de leur contexte, à ne pas tenir compte de son positionnement topique (et non universaliste) et d’un parcours maintes fois expliqué et, à mon sens, tout à fait logique.

Certes, ce n’est pas parce qu’un raisonnement est d’une cohérence sans faille qu’il est forcément juste et l’on pourrait, de façon malhonnête, tenter de décrédibiliser l’édifice en faisant remarquer que l’ajout de "Petits-Gris" extraterrestres au sommet (ou à côté) de la pyramide qu’il a dessinée ne nuirait en rien à la cohérence du raisonnement. Mais il ne s’agirait là que d’artifices et celui qui oserait l’affronter honnêtement et qui serait en mesure de réfuter ses idées en face à face de façon argumentée n’est pas encore né.

Qu’on soit d’accord ou non, sa pensée est un édifice solide et bien construit, au prix d’années de recherches, de travail et d’expériences de vie. Ce travail mérite le respect et ce d’autant plus lorsque, comme moi, on a conscience d’être un fainéant patenté.

Pour ce que j’en perçois, Soral est un humaniste au sens réel du terme, il a la foi (chose qui ne présuppose aucunement une conviction religieuse quelconque) et il aime la France. Je fonctionne sur un logiciel différent considérant que l’humanité est une plaie, à commencer pour elle-même. Je n’ai foi ni en un dieu quelconque ni dans l’homme. Quant à la France, si je l’aime bien, je ne suis pas forcément prêt à mourir pour la défendre.

De même si j’admets que, dans les faits, le nouvel Ordre Mondial est une mauvaise chose - et il faudrait être aveugle pour ne pas voir ses ravages - pensé différemment et avec une autre impulsion il serait, compte tenu de l’urgence, une meilleure alternative que la longue construction d’un conglomérat de nations, théoriquement respectueuses les unes des autres, avec pour seul garant de la stabilité de l’édifice, la mise en place hypothétique de "vraies" démocraties basées sur le bons sens et la générosité légendaire des peuples.
Surtout si l’on considère que nombre de centrales nucléaires peuvent nous péter à la gueule à tout moment et qu’on ne pourra pas les désactiver, ramenant des populations entières à l’âge des cavernes, par un processus démocratique..
Il n'en demeure pas moins que dans l'optique de ma survie immédiate en tant qu'individu égoïste le recentrage sur la nation reste le seul moyen d'espérer avoir encore à bouffer à moyen terme.

Le fait est que j’attends toujours avec impatience ses vidéos du mois, à l’issue desquelles, à tort ou à raison, je me sens toujours un petit-peu moins con.

Quant à son site, "Égalité et Réconciliation" j’avoue que j’ai eu un peu de mal à en comprendre le slogan : "Gauche du travail et droite des valeurs".
J’ai toujours cru, naïvement, que les valeurs de la droite c’était le droit à la libre entreprise, donc le droit à l’exploitation du travail des autres et que "la gauche du travail" c’était la revendication du droit à être des esclaves, ce qui fait qu’effectivement il y a un terrain d’entente et que tout le monde est d’accord.
En fait, ce serait plutôt une tentative de tracer une ligne nette entre les artisans et petits patrons associés aux travailleurs d'un côté et l’économie amorale du "tout-profit" de l'autre.

Il n’en demeure pas moins que ce site, que je considère d’utilité publique, est une véritable mine d’informations alternatives qui aident à la prise de conscience de la totale inversion des valeurs par les médias dominants. Gare toutefois à garder son esprit critique et à ne pas tomber dans l’excès inverse, les saints n’existant pas en ce bas monde…

dimanche 5 février 2012

Raciste ... vous avez dit raciste?


Ce qui me gêne dans le concept de racisme, c'est la croyance idiote sous-jacente qu'il s'agit d'une maladie touchant les méchants et les simples d'esprit tandis que les gentils (souvent à gauche et autoproclamés) ne sont qu’amour et tolérance.

L’être humain est programmé pour protéger son territoire et se méfier du nouveau venu. Quand vous allez chez le dentiste, ne me faites pas croire que, dans la salle d’attente, vous ne laissez pas une chaise vide entre vous et les autres si vous en avez la possibilité, ou que dans l’ascenseur, vous ne choisissez pas le coin opposé aux personnes déjà présentes.

On ne peut pas admettre que l’autre est potentiellement une chance d’élargir notre horizon sans admettre qu’il est aussi potentiellement un danger. A l’heure où le principe de précaution est omniprésent (sur le papier tout au moins) en matière de règles sanitaires, l’application du même principe en matière de règles sociales est perçu par certains, de manière totalement schizophrène, comme un manque abject d’humanité.

Au risque de choquer, la méfiance vis-à-vis de l’autre est une chose naturelle. Ils ne sont pas nombreux les gens capables de sauter au plafond, transportés de joie, quand ils doivent accueillir dans leur famille, sous forme de genre ou de bru, quelqu’un d’une autre race, d’une autre religion, d’un autre milieu social, voire un cumulard qui rentre dans plusieurs de ces catégories à la fois.

Dépasser ses instincts demande un travail sur soi de tous les instants. La tolérance (à ne pas confondre avec la soumission ou l’aveuglement) est une chose vers laquelle on tend sans jamais l’atteindre, qui honore ceux qui font ce travail lequel présuppose la prise de conscience, en toute humilité, de son humanité et de ses limites. Ce travail est d’autant plus ingrat qu’il ne se voit pas. Personne ne peut se prétendre « non raciste » et le prouver de manière indiscutable.

Au contraire, « l’antiracisme » se mesure facilement au nombre de procès intentés, aux accusations et insultes proférées. Dans le système pervers d’inversion des valeurs qui est le nôtre, on oublie facilement que traiter les autres de racistes ne prouve en aucun cas qu’on en n’est pas un soi-même, de même que l’appartenance à une minorité victime d’ostracisme ne signifie pas pour autant que l’on aime son prochain comme soi-même.

Compte tenu du fait qu’être « anti » quelque chose suppose au départ une prédisposition au rejet, on pourrait même adhérer à l’adage populaire qui dit que « c’est la poule qui chante qui pond l’œuf », considérant que dans une assemblée c’est généralement celui qui se plaint de l’odeur qui a laissé échapper ce mélange de dioxyde de carbone, de méthane et d’hydrogène vulgairement appelé pet.

C’est une opinion personnelle, mais je perçois plus de haine dans les positions de SOS racisme, du CRIF ou de Mélanchon que dans celles exprimées par Marine Le Pen.

Et puis, poussons la logique jusqu’au bout. Si demain, le remède à la leucémie venait à être découvert en Afrique du Sud, quel serait votre premier réflexe : l’administrer à votre enfant et dire merci, ou vérifier d’abord si le chercheur qui a fait la découverte ne serait pas, par hasard, un infâme partisan de l’apartheid ?

C’est exactement ce que nous faisons chaque fois que nous refusons d’examiner une proposition en raison des convictions réelles ou supposées de la personne qui l’a émise. C’est aussi con que de dire que DSK est un mauvais économiste parce qu’il aime les partouzes et les femmes de chambre. C’est voir un monde en deux couleurs, tout blanc ou tout noir et méconnaître le principe millénaire du Ying et du Yang.

Mais comment retrouver une souplesse du raisonnement et admettre qu’il y a du bien dans le mal et du mal dans le bien dans une société basée sur une sacralisation émotionnelle de la Shoah avec pour conséquence la définition sans appel du mal absolu et du bien par opposition ? Un bien au nom duquel on a tué des centaines de milliers d'enfants en Irak, Afghanistan, Libye sans que ça ne fasse tousser quiconque.