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lundi 27 février 2012

Brasillach


Peut-on réellement en vouloir à Jean-Marie Le Pen, que je me surprends à apprécier de plus en plus, d’avoir cité un poème de Brasillach ?

Il y a longtemps, j’avais un petit chien adorable, gentil comme tout, mais allez savoir pourquoi, quand on pliait l’index (et pas un autre doigt) sous un certain angle devant son museau, il devenait comme fou. Tout le monde adorait ce chien, mais tous ceux qui connaissaient le truc, moi le premier, ne pouvaient s’empêcher à la moindre occasion de plier l’index devant lui tellement c’était drôle. Ce chien, qui par ailleurs faisait preuve d’une intelligence assez incroyable dans de nombreuses circonstances, était un peu con devant un simple index.

Jean-Marie Le Pen, éternel gamin dans l’âme fait mumuse avec un chiffon rouge devant des crétins conditionnés. Il recommence encore et encore, plus incrédule à chaque fois devant la persévérance imbécile des idiots du système.
Si par le passé, certains de ses "dérapages" permettaient le doute sur le caractère ludique de la manœuvre, au cas particulier, il a réussi à provoquer un tollé sur un texte à la fois beau, simple, gentil, porteur de valeurs éducatives et qui, si l’on ignorait qui l’avait écrit, pourrait se retrouver sans choquer personne dans n’importe quel manuel scolaire.

À chacune de ses provocations, l’absurdité dogmatique de ses détracteurs devient plus évidente et ridicule.
Et c’est très bien ainsi, car il est grand temps de briser cette chape de plomb qui englue la pensée Française victime non pas de la Shoa (que je me dépêche de dire que je ne remets nullement en cause) mais du dogme, de la religion qu’elle est devenue.

Ce qui gêne dans cette histoire, ce n’est pas qu’on cite Brasillach, mais que Brasillach ait pu produire quelque chose de beau, de pur, de gentil. Cela veut donc dire qu’il n’était pas totalement mauvais. Et si les gens qui étaient dans le camp du mal absolu n’étaient pas totalement mauvais, cela veut dire que le mal n’était peut-être pas absolu. Du coup, de l’autre côté, les "gentils par opposition" n’étaient peut-être pas totalement des saints. Peut-être, dans ces conditions, que privés de la justification de cette lutte contre le mal absolu, les actes commis alors et depuis pourraient être examinés objectivement et sans fausses excuses…

On voit tout de suite le danger que cette prise de conscience représente pour le clergé de cette religion, ses inquisiteurs et ses marchands de cierges.

Ce qui m’attriste, c’est qu’il y a beaucoup de gens, pourtant intelligents qui, devant ce raisonnement pourtant logique, vont crier au fasciste, des bruits de bottes résonnant déjà dans leur cerveau conditionné. Ils sont incapables de voir et d’admettre qu’ils sont du côté de la dictature de la pensée. Ils sont incapables d’admettre que cette liberté qu’ils prétendent défendre en empêchant les autres de parler ne saurait être conditionnelle.

Pour ceux qui l’ignoreraient on est en train de réécrire des classiques de la littérature (Shakespeare entre autres) pour les expurger de leur vision jugée trop négative sur les juifs. J’ai constaté récemment que les livres du club des cinq que lit ma fille ont été expurgés, par rapport à ceux de mon enfance, du politiquement incorrect (les romanichels ne sont plus présentés comme des voleurs de poules, on ne bat plus les enfants, mais on les gronde …).

Quand j’ai lu pour la première fois, il y a bien longtemps, 1984 de George Orwell, jamais je n’aurais pensé que cet ouvrage pouvait-être à ce point prémonitoire et que la novlangue nous serait imposée avec autant de force.
On appelle démocratie son détournement au profit de quelques-uns, on appelle liberté la seule liberté de consommer, la croissance est connotée positivement, l’esclavage s’appelle le travail…

J’arrête-là avant de sombrer dans la déprime et, histoire de me changer les idées, je vais de ce pas aller explorer la multitude de sites qui, suite aux déclarations de Jean-Marie Le Pen, mettent en ligne des textes de Brasillach dont, jusqu’à il y a quelques jours, dans mon inculture crasse, j’ignorais jusqu’à l’existence.

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