Ce blog est parfois au second degré, merci de ne pas tout prendre littéralement et d'en tenir compte si vous devez laisser des commentaires.

lundi 30 avril 2012

Le cirque continue

Voici Hollande déguisé en grand pourfendeur des traités européens. Tandis que de plus en plus de voix, Merkel en tête, caressent l’idée d’un pacte de croissance. En clair rouvrir le robinet des dépenses, sans colmater la brèche à laquelle s’abreuve le racket bancaire organisé, au point que la commission européenne se demande naïvement où ont bien pu passer les 1000 milliards d’euros octroyés aux banques récemment sans contrôle et dont on ne retrouve aucune trace dans l’économie.

Quels petits coquins ces banquiers ! On va sûrement les gronder et leur redonner 1000 milliards en leur faisant promettre craché-juré de ne pas recommencer.

Hollande va donc pouvoir jouer les héros à peu de frais en obtenant le droit de dépenser tandis qu’en sous-main il continuera son mandat officieux UMPS qui est de liquider les acquis sociaux. Il se dit dans les milieux informés que c’est le CDI qui est le prochain sur la liste même si, pour mieux faire passer la pilule, on ne remettra probablement pas en cause les CDI déjà existants.

Pendant ce temps, des médias aux ordres essaient de nous faire croire qu’il y a une différence entre les projets économiques des deux candidats et les gogos, même pas échaudés par les 500 milliards de déficits imputables à Sarkozy (dont 300 sans rapport avec la crise), vont voter pour lui afin d’échapper à Hollande le "dilapidateur".

N’ayez pas peur braves gens, car l’Europe va nous sauver. Décréter la croissance, il fallait y penser. Si ça marche, on pourra essayer la méthode avec la météo. Pourquoi pas un pacte de beau temps estival ?

Je me répète et ce bien que je n’aie aucune haine envers les poissons, le jour du vote allez à la pêche ! En l’absence d’alternative, seule une abstention élevée pourra montrer à ces tartuffes que tous les Français ne sont pas des bobos lobotomisés, lesquels se retrouvent et c’est révélateur, aussi bien dans un camp que dans l’autre.

samedi 28 avril 2012

Haro UMPS sur les immigrés


Quand c’est Marine Le Pen qui en parle, l’immigration c’est un gros mot. Tout le Monde sait bien que « ce n’est pas un problème » et que c’est « une chance pour la France ».  C’est d’ailleurs tellement peu un problème que Sarkozy veut la diviser par 2 et que Hollande, se sentant pousser des cornes et une queue pointue, estime à son tour qu’il faut limiter l’immigration « économique » comme si (à part quelques histoires d’amour internationales) l’immigration pouvait-être autre chose qu’économique, que ce soit par les motivations de l’immigré ou par les conséquences de sa présence.

Je n’avais déjà pas beaucoup de respect pour ces deux hommes, mais là on doit reconnaître que quand ils touchent le fond du cynisme, ils sortent une pelle et commencent à creuser.

Si on est trop nombreux dans un canot qui coule, il est certain que jeter quelques passagers à la mer et empêcher à coups de rame les autres survivants du naufrage mondial qui surnagent à côté de monter à bord le maintiendra à flot un peu plus longtemps, mais si on ne colmate pas parallèlement le trou au fond de la coque, quand nos bras seront fatigués d’écoper on va tous couler quand même.

Or si les deux candidats sont d’accord pour faire écoper les autres (riches ou pauvres) à coup d’impôts et de taxes, je ne vois rien dans leurs programmes pour colmater le trou de la coque qui n’est autre que l’aspiration de nos richesses selon une courbe exponentielle par une caste de banquiers.

Dans leur écrasante majorité, les électeurs FN ne sont pas racistes ou xénophobes. Pour eux, stopper au maximum toute nouvelle immigration est une nécessité de bon sens et pas l’assouvissement d’un plaisir pervers. Considérer qu’ils se satisfassent de ces piètres « concessions » qui ne sont que des promesses d’arrêter les courants d’airs tout en laissant les portes ouvertes, alors que personne ne pipe mot sur le contrôle des frontières, le monopole mafieux des marchés sur les emprunts d’État et les moyens de le remettre en cause, c’est bien mal les connaître.

Pour ma part je suis pour rayer le mot immigré du discours politique en raison de son ambiguïté : soit on est Français, auquel cas on se fout de savoir si on est immigré ou pas, soit on n’est pas Français et donc on est étranger. En outre, penser qu’en raison de ladite ambiguïté sciemment cultivée par des « diviseurs d’opinion pour mieux régner » patentés, ce mot agit chez un électeur FN comme un chiffon rouge devant un taureau est insultant et une raison de plus de rester chez nous le jour du vote.

jeudi 26 avril 2012

Je vous ai compris…

Des larmes d’émotion ont embué mes yeux quand la référence absolue en matière de démocratie, j’ai nommé Nicolas Sarkozy, connu pour sa probité et son respect légendaire pour les référendums, a laissé échapper à la commissure de ses lèvres, une bulle quasi-papale disant, non pas que nous ne sommes pas seuls dans l’univers, mais encore plus incroyable : « Le Pen est compatible avec la République ».

Ça fait quand même un peu toner d’imprimante sur les bords. C’est compatible mais en cas de problème la garantie du fabricant ne s’applique plus. On le sait bien quoi que le FN c’est du bon marché, que c’est des gens pas fut fut, qui « souffrent », qui sont « en colère »…

C’est tellement bête un électeur FN (la preuve, ça vote FN) que quelques mots nous octroyant presque le statut d’êtres humains vont assurément nous faire nous précipiter vers les urnes, le cœur débordant de reconnaissance. En plus, cerise sur la gâteau, en votant Sarkozy, on va empêcher le droit de vote des immigrés… vous vous rendez compte ?

Quel visionnaire ce Sarkozy, quel tacticien…

En tant qu’électeur FN, je vais tenter un exercice inédit : je vais essayer de réfléchir. Comme je n’ai pas l’habitude,  je vous demande d’être indulgents.

Je me dis, en reliant deux neurones épars par une synapse déficiente : « compatible avec la république » ça veut dire quelque chose au moins ?

À la rigueur « Compatible avec la démocratie » j’aurais mieux compris, mais ça aurait peut-être eu plus de mal à sortir, quant à carrément « démocrate », même désespéré comme il l’est, il préfèrerait encore donner sa Rolex à un pauvre, ou pire voyager sur un vol commercial.

Quant à Hollande, quelle tristesse ! Une partie de ses voix sera le fait de gens qui votent systématiquement l’étiquette, qu’elle soit apposée sur un ectoplasme, une machine à laver ou un fox à poils durs et la majorité des autres sera le fait de ceux qui auront voté CONTRE Sarkozy. Sa seule qualité restera celle de ne pas avoir lui aussi (pour ce que l’on en sait tout au moins) confondu sous la douche une femme de chambre avec la savonnette, seule et unique raison qui lui vaudra sa place de gouverneur de la province France.

Je vais encore gaspiller deux neurones pour me dire que Hollande est sûr de gagner, car les électeurs de gauche, qui eux sont très intelligents (la preuve, ils votent à gauche) vont se précipiter comme un seul homme et pour certains, encore plus intelligents, « sans rien demander en échange » pour doter notre pays d’un leader charismatique que le monde nous envie déjà.

La petite phrase de Sarkozy, qui même si elle ne veut rien dire, a eu tellement de mal à sortir qu’elle a dû lui déclencher une crise d’hémorroïdes démontre qu’il est aux abois.

Donc si comme moi, vous avez une vague réminiscence de naïvetés de gauche, votre vote ne ferait que donner plus de crédibilité à quelqu’un qui ne la mérite pas et qui sera élu avec ou sans vous.
Pour les autres, les carottes sont cuites (mais je vous rassure Hollande n’est pas prêt de faire du Mélenchon…). Voter pour Sarkozy ne vous apportera rien.

Vous avez le choix entre un furoncle aux fesses et un abcès aux dents, prenez plutôt l’antibiotique, abstenez-vous ! Par une abstention importante, vous ridiculiserez Sarkozy, vous fragiliserez la légitimité d’Hollande et vous confirmerez que le vote Marine Le Pen est un vote d’adhésion.
Mais bon, vous n’êtes pas obligés de me croire, après tout, je suis bête, raciste et d’extrême droite (la preuve, j’ai voté Marine Le Pen…)

mardi 24 avril 2012

Anecdote

Je viens d’assister à un pot de départ de collègues fonctionnaires. A la fin de ce pot, rassemblés par petits groupes conversationnels tournants, nombre de participants se sont mis à surenchérir sur le thème « il ne faut pas qu’une voix manque ! », «moi je devais partir en vacances, mais je retarde jusqu’aux élections», « on croise les doigts », « le score de l’extrême droite est inquiétant, ils vont se reporter sur Sarkozy »…

Bref j’ai réalisé que je bossais peu ou prou dans une annexe du parti socialiste. Un peu ce que j’avais éprouvé lors de mon passage, il y a fort fort longtemps, au Grand Orient de France. Ça fait mal de réaliser qu’après tout ce temps rien n’a changé et que la majorité n’a rien compris. Non que je sois naïf, mais le savoir c’est une chose, le vivre c’en est une autre.

Le plus douloureux a été quand, n’y tenant plus, j’ai annoncé à une collègue qui me croyait du même bord qu’elle (et que par ailleurs j’aime beaucoup et que je tiens en haute estime) que j’avais voté Marine Le Pen et que je resterai tranquillement à la maison le jour du vote.

Sa réaction m’a sidéré : elle répétait en mode semi-automatique « Non, pas toi… »

Ensuite j’ai eu droit à tous les poncifs en chapelet : « Le Pen égale Hitler, c’est l’extrême droite, la dictature, pourtant tu n’es pas raciste, le FN c’est le parti de la haine, son programme ne peut pas marcher, c’est du populisme… »

J’ai essayé de lui expliquer sommairement en quoi sa vision était à l’opposé de la réalité, en quoi le programme politique de Marine Le Pen était cohérent et sensé et qu’au pire entre un échec potentiel et un échec certain (rester dans le système actuel et aller droit au mur), j’avais préféré l’échec potentiel.

J’ai également fait valoir que le grand écart de Hollande qui pourfend les marchés financiers en France et se fait adouber par ces derniers à Londres ne présage rien de bon et qu’elle  devait se préparer à être sacrément déçue à très courte échéance.

Ce faisant, je me suis rappelé que j’étais beaucoup plus heureux quand je croyais encore au Père Noël et qu’une fois qu’on a commencé à comprendre comment fonctionne le Monde, il n’y a plus de retour possible. J’ai donc arrêté là car c’est une personne intelligente et tout à fait capable de réaliser ce qui se passe vraiment mais je ne suis pas sûr qu’elle soit prête psychologiquement.

Je l’ai laissée, visiblement dans un état de choc, avec un peu de mauvaise conscience de ne pas avoir su tenir ma langue.

Je dois faire amende honorable car cette anecdote m’a fait réaliser que je suis tombé dans le piège de la généralisation. C’est facile de dire comme je l’ai déjà fait que ceux qui s’apprêtent à voter Hollande sont des crétins lobotomisés qui n’ont rien compris au film tant qu’ils ne sont qu’un concept par définition intangible, mais là j’avais devant moi une personne que je connaissais et que j’estimais, intelligente et attachante qu’il ne me serait jamais venu à l’esprit d’insulter. Bref si l’on n’y prend garde on tombe vite dans les travers qu’on reproche aux autres.

Ceci dit, le seul argument que j’ai entendu au fil des conversations qui se tenaient de-ci de-là c’était : « il faut virer Sarko ! ». Je suppose que dans l’autre camp l’argument c’est : « Il faut barrer la route à la gauche! ». Les deux candidats n’ayant pas de véritable programme et aucun ne proposant la rupture avec  les politiques menées jusqu’à ce jour, on en arrive à la négation du principe même de l’élection qui est de voter « POUR » un candidat et non pas « CONTRE » un autre.

lundi 23 avril 2012

Et maintenant ?

On nous a d’ores et déjà imposé le choix d’un gouverneur de la province France en lieu et place d’un président de pays souverain. La question qui se pose est de savoir si la chose est irréversible. Les forces qui détiennent ce pouvoir qu’on vient de leur transférer vont en tout cas tout faire pour que ça le devienne.

Bien sûr la fumisterie va s’étaler au grand jour quand Hollande va soit devoir trahir ses promesses et mener une politique de « rigueur » extrême, soit devoir affronter la fessée des marchés dont il nous oblige à accepter la domination. Ça va être d’autant plus jouissif (on s’amuse comme on peut) que les cons qui l’auront porté au pouvoir auront encore la main dans la position qu’elle avait au-dessus de l’urne (pour le coup funéraire), tellement ça va arriver vite.

La colère suscitée va être d’autant plus grande que Mélenchon, bien qu’ayant joué un rôle de composition jusqu’à la caricature, a eu au moins le mérite de rappeler à la gôôôche que la gauche c’était aussi (je dirais même avant tout) la lutte des classes (et que subséquemment nombre de bobos se retrouvent de fait du mauvais côté de la baïonnette).

L’UMP quant à elle, va probablement se désintégrer, tandis que la « justice » à laquelle on aura donné le feu vert va finir la sale besogne en faisant remonter à la surface toute la boue qu’on peut s’attendre à voir remonter après 5 ans d’une politique de caniveau, tristement pas plus corrompue que celles qui l’ont précédée, mais plus assumée.

Le Front National va voir sa position confortée également par la concrétisation de ses prévisions sur les évènements à venir et du coup, va s’inscrire dans une stratégie de long terme dans laquelle malheureusement il risque de perdre son âme, plus préoccupé à développer un appareil désormais attractif pour les carriéristes et opportunistes de tout poil qu’à se battre pour ses idées. Il deviendrait alors comme tous les autres partis politiques. Marine Le Pen doit absolument être vigilante sur ce point si elle veut garder la crédibilité acquise auprès de cette frange de la population encore hélas minoritaire mais en expansion et qui a enfin cessé de regarder le doigt pour se focaliser sur la lune.

Tout n’est pas perdu. Le projet de Marine le Pen reste valable. Le problème c’est qu’elle devra certainement l’appliquer à une France en ruines car la survie éminemment provisoire du système économique complètement fou qui nous gouverne ne peut se faire qu’au prix du saignage à blanc des populations. C’est pour cela qu’il faut continuer à dénoncer les mensonges et les médias jusqu’à ce que trop de gens en prennent conscience et que les couleuvres deviennent trop grosses pour que même une mangouste (ou un blaireau) ne puisse les avaler. Jusqu'à ce que les gens (on peut rêver) se libèrent de ce carcan qui les condamne sous prétexte de "suffrage universel" à fermer leur gueule pendant 5 ans quoi qu'il arrive.

La question qui demeure, cependant, est de savoir si cela aura encore une importance. Que faire si le système oligarchique a pu entre-temps s’assurer de son maintien en place par la force sans plus nécessiter le recours à des faux semblants de démocratie ?

dimanche 22 avril 2012

Déçu mais pas surpris.

En dépit d'un bon résultat, le système a gagné. Un système qui va continuer à abêtir et diviser les masses jusqu’à les transformer en bovidés décérébrés chaque jour plus incapables de se révolter si ce n’est les uns contre les autres. Je dis cela sans animosité.

Comment dans ces conditions jeter la pierre à l’hyperclasse de nous considérer comme des marchandises quand les médias nous mènent par le bout du nez et que la majorité de la population est incapable d’analyse, de logique et de sortir du registre émotionnel ?

« L’erreur » de Marine Le Pen a été de mener une campagne intelligente et honnête en direction d’individus dont le câblage synaptique les rend, dans leur grande majorité, incapables de fournir l’effort intellectuel, pourtant minime, nécessaire à la comprendre. De même qu’ils sont formatés au-delà de toute salvation pour rester captifs d’idéologies réductrices et ne pas voir les causes de nos problèmes. Il aurait probablement fallu frapper plus fort l'imaginaire des bobos pour espérer fissurer le conditionnement.

Certes on pourrait aussi voir la bouteille à moitié pleine et se dire qu'une dynamique est entamée et se réjouir que Mélenchon doive ravaler sa morgue et que les sondages aient encore une fois été ridiculisés. Le problème c'est qu'on n'aura peut-être pas le temps d'aller jusqu'au bout de ce processus salvateur. Même si je sentais venir l'absence au second tour, je me refusais à y croire car au-delà d’un certain niveau de paralysie intellectuelle (le score de Sarkozy défie la logique), l'espoir de sauver la France dans les délais par des voies « démocratiques » est pour le moins ténu.

Il est vrai que ce que, par abus de langage délibéré, nous appelons « démocratie » en est en fait la négation. En effet, notre seul droit est celui de choisir une fois tous les 5 ans parmi des candidats imposés, candidats qui peuvent faire ensuite tout ce qui leur chante sans que nous puissions les en empêcher. En outre le choix à la majorité implique que la minorité, même si elle est de 49%, est simplement ignorée, sans compter les abstentions qui ne sont jamais prises en compte. A tout point de vue ce système est mauvais.

Toutefois, un homme ou une femme de conviction et qui sort du lot aurait peut-être pu le tordre, ce système, dans l’intérêt du plus grand nombre. Marine Le Pen fait partie de ces individus d’exception qui ont à la fois le charisme, les convictions et le sens du sacrifice nécessaires pour mener à bien cette tâche en dépit d’un risque d’élimination physique à la Kennedy jamais très éloigné si on sort un petit peu trop des clous. Même si ça avait été court, ça aurait été bon à prendre et, qui sait, un bon exemple aurait pu susciter d’autres vocations un peu partout dans le monde.

Les Des français, visiblement peu conscients, devant l'imminence du raz de marée économique qui se profile, qu’ils tiraient là leur dernière cartouche, en ont décidé autrement.

Dans ces conditions, la seule chose qui me semble raisonnable pour le second tour consiste à aller pêcher quelque poisson pollué au bord d’une rivière, à profiter d’un bon bouquin ou à passer une journée sous la couette, seul ou accompagné. Le but de la manœuvre étant que celui qui sera « choisi » et qui de toutes façons, arrêtez de rêver, va nous envoyer droit au mur, ait le moins de légitimité possible.

Autour des 50% d’abstention, il serait carrément ridicule et notre « démocratie » avec.

Je vous invite à aller sur le site d'Étienne Chouard pour une réflexion plus poussée sur ce thème. Il propose une démocratie inspirée de la Grèce antique avec un tirage au sort en lieu et place des élections. Il va très loin dans sa réflexion et on se laisse facilement convaincre. Vous n’êtes pas obligés de me croire et je vous invite, comme d’habitude à juger par vous-même.

Toutefois sa manière de concrétiser cette réflexion est assez « bisounours » car elle suppose une prise de conscience collective par capillarité un peu comme un virus (en économie cela s’appelle une vente pyramidale) or si cela était possible Gandhi aurait depuis longtemps convaincu l’humanité.

Il n’en demeure pas moins que si son idée était largement répandue, elle pourrait avoir une petite fenêtre pour s’imposer après une période de chaos à l’issue d’une crise majeure (et forcément sanglante car les élites au pouvoir ne vont pas abandonner leurs privilèges sans combattre faire combattre jusqu’à la mort pour leur compte des gens stipendiés hautement sacrifiables).

Pour ma part, je considère, en bon informaticien, que la démocratie directe, par vote internet est possible, sous réserve que les votes soient publics afin d’éviter les fraudes (possibilité de remonter les résultats jusqu’à son propre vote) et du coup on n’aurait plus besoin de représentants du tout, juste de surveillants qui, pour le coup, pourraient être tirés au sort.

Mais revenons à la réalité, faut-il baisser les bras pour autant ? Personne n’a de boule de cristal et même si un taureau nous charge on peut espérer qu’il se laisse distraire par une pâquerette et que notre fin s’en trouve un peu retardée. Pour ma part même si j’ai peu d’illusions sur la conclusion de notre histoire collective en tant que peuple et même en tant qu’êtres humains, je continuerai, pendant cet Alamo de notre civilisation, à soutenir Marine Le Pen tant qu’elle restera sur sa ligne et que je percevrai intuitivement, dans sa voix et son regard, une conviction profonde et honnête.

samedi 21 avril 2012

Politique étrangère de la France vue par Marine Le Pen


Dans la dernière ligne droite, une interview qui n'a pas été, à ma connaissance, diffusée par les médias traditionnels et qui met en lumière la lucidité et la stature de Marine Le Pen en matière de politique internationale :


C'est clair, limpide et cohérent.

Professions de mauvaise foi

J’ai lu quelque part que les professions de foi devaient être mises sous enveloppe dans le même ordre que celui tiré au sort pour les panneaux d’affichage.

Quand j’ai ouvert mon enveloppe j’avais en premier Hollande, puis Mélenchon puis tous les candidats de gauche dans un ordre décroissant, puis dans un deuxième paquet en premier Sarkozy, puis Bayrou… Marine Le Pen non seulement figurait au milieu dudit paquet, mais elle était à l’envers et sens dessus dessous, de sorte qu’on ne voyait pas la photo. C’était bien sûr la seule.

Ma mère habitant un peu plus loin dans la même rue, et n’ayant pas encore ouvert son enveloppe, je n’ai pu résister à la tentation d’en avoir le cœur net et j’ai pu constater que son paquet était agencé exactement de la même façon.

C’est petit et mesquin, de même que les piques et remarques acerbes des journalistes et des médias, de même que les attaques ad hominem par Mélenchon, de même que les moustaches sur les quelques affiches qui n’ont pas encore été arrachées, de même qu’à peu près tout dans cette campagne où Marine Le Pen malgré sa « dédiabolisation » (terme perfide qui véhicule son lot de sous-entendus) a été le centre des attaques de tous les autres candidats (y compris Dupont-Aignan ????) et du redoutable rouleau compresseur médiatique.

Si l’on rajoute à cela les sondages et le matraquage hypnotique d’un deuxième tour déjà joué entre bonnet-blanc et blanc-bonnet, la « bataille pour la troisième place » entre des outsiders « au coude à coude », on prend la mesure de l’énergie déployée dans cette campagne non pas pour convaincre sur un projet, mais pour mettre hors-course celle qui emmerde tout le monde avec ses idées farfelues de nation, ses hideux drapeaux bleu-blanc-rouge, sa croyance stupide dans le fait que quand il y aura plus de 50% de musulmans dans notre pays ça ne sera plus vraiment la France, avec ses affirmation insensées selon lesquelles si on ne maîtrise ni sa monnaie, ni ses frontières, ni son budget, ni ses lois on ne peut pas sauver un pays…

Tout le monde sait bien que les français veulent plus d’Europe, plus d’immigration et qu’ils trouvent normal de brandir des drapeaux rouges pour une élection Française, autant qu’ils trouvent incongru d’oser dire « on est chez-nous ». Quel esprit dégénéré pourrait imaginer que les Français sont chez eux en France ? Par contre les Français sont chez eux chez les autres et ils veulent toujours plus de guerres. Après l’Afghanistan et la Libye, ils brûlent d’attaquer la Syrie.  

Tout le Monde sait bien que les Français ont la mémoire d’un poisson rouge et que, même s’il a déjà mangé quelques poules, du moment qu’il regrette et qu’il promet de ne plus recommencer, ils sont prêt à confier à un renard la garde du poulailler. Certes certains n’ont plus confiance en ce renard bleu pour garder les poules, ils ont tout compris, ils veulent… un renard rose.

Les français le savent bien eux que la crise s’est arrêtée et que de toutes façons, comme jadis le nuage de Tchernobyl, elle aura la courtoisie de ne pas traverser nos frontières. Ils savent bien que si les médias n’en parlent pas, c’est que ça n’existe pas et réciproquement. En plus c’est pénible ces élections alors qu’il y a tant de choses tellement plus importantes à penser à moins de 100 jours du début des jeux olympiques.

Il leur faut des messages simples aux Français,. Avant Eva Joly avait des lunettes de la même couleur que la cravate de Mélenchon, pour dire comme lui qu’elle était de gauche. Comme elle s’est rappelée que finalement elle était écologiste, elle les a repeintes en vert. Pourquoi s’embêter à leur bourrer le crâne avec l’euro, la loi de 73, les régulations commerciales… alors qu'avec un peu de peinture...

Blague à part, j’attends le résultat de ce premier tour avec impatience. Ce travail de sape inlassable du système m’a épuisé même s’il n’a fait que renforcer mon admiration pour le courage de Marine Le Pen laquelle subit cela à jet continu et à la puissance dix depuis des mois. Autour de moi les convictions n’ont pas faibli et je pense que l’effort de Marine en direction des campagnes va payer sinon il faudra bien admettre que devant l’imminence d’un tsunami il y a trois sorte de gens, ceux qui regardent ailleurs, ceux qui courent et ceux qui courent … chercher leur appareil photo.

mercredi 18 avril 2012

J’y étais.


La chance a voulu que je me trouve à Paris le jour du Meeting de clôture de Marine Le Pen au Zenith. Ayant loupé celui de Toulouse à cause de la neige, je n’allais pas manquer cette occasion.

Comme je ne savais pas trop où c’était, je me suis laissé guider à la sortie du métro par les hurlements des démocrates du Front de Gauche qui s’avèrent toujours bien pratiques pour repérer les meetings de Marine Le Pen. Ils avaient même collé des stickers de Mélenchon partout dans les voitures du métro afin que l'on soit sûrs d'être sur la bonne ligne. Sympa.

Je suis certain qu'il y aura encore comme à Lyon des "journalistes" pour prétendre le contraire, mais dire que la salle était pleine est un doux euphémisme et mon prix à payer pour être arrivé un peu en retard a été de devoir rester debout et de subir le sort coutumier des sardines à l’huile en boîte, mais sans huile. Une mer de Monde et ça arrivait encore après-moi. Par moment le sol vibrait tellement quand les gens tapaient des pieds que j’ai cru que tout allait s’effondrer.

Un public survolté, des gens de tous âges dont beaucoup de jeunes (sur ce point-là au moins les sondages ne mentent pas), une mamie devant moi qui secouait son drapeau avec un enthousiasme communicatif (j'ai manqué d'être décapité au moins 3 fois) et une Marine Le Pen qui a fait, à mon sens, le meilleur discours de sa campagne,

Elle a notamment appelé, déclenchant une véritable ovation, à la Fraternité entre tous les Français anciens et récents dans un vibrant appel à l’unité nationale. Je doute que ce soit le passage que retiennent les médias de même celui où elle a redit que l’immigration massive n’était pas la faute des immigrés ou encore celui où elle rappelle que la Nation était au départ une valeur de gauche.

Mais surtout elle a mis à nu avec une lucidité un peu effrayante le véritable enjeu de l’élection : la survie ou la mort de notre pays. 

Ce qu’elle dit est tellement frappé au coin du bon sens qu’on a presque envie de pleurer de désespoir devant la surdité quasi autistique d’une partie de la population. Il est clair que dans un monde d’énarques où pour traire une vache on a besoin d’aligner 3 algorithmes séquentiels, le bon sens n’a plus vraiment la côte. 

Quand la raison a disparu, il reste les doux rêveurs fanatiques (comme au front de gauche), ceux qui vivent en dehors de la réalité (comme au PS) et les amnésiques effrayés (comme à l’UMP).

Honnêtement, allez écouter ce discours sur le site de campagne (il devrait y être rapidement si ce n’est déjà) et regardez autour de vous, regardez bien, avec vos yeux à vous, pas avec ceux des médias…

samedi 14 avril 2012

Vous voulez survivre ou vous voulez mourir ?

Depuis l’aube de l’humanité il y a toujours eu des gens pour annoncer la fin du monde et des gens pour les suivre, pourtant force est de constater que nous sommes toujours là. Faut-il pour autant tomber dans l’excès contraire et considérer que quoi que nous fassions, il n’y aura pas de conséquences irréversibles qui conduiront sinon à la fin du Monde, au moins à la fin de notre civilisation ?

Il y a certaines réalités que même les mille milliards d’euros de planche à billets injectés par la BCE pour mettre les économies sous respiration artificielle le temps des périodes électorales n’arrivent plus à masquer. 

La dette cumulée de l’état, des entreprises et des ménages américains est tellement abyssale qu’il faudrait que chaque individu consacre plusieurs dizaines de vies à son seul remboursement (sous réserve de trouver du travail) et sans tenir compte des intérêts. Et cette dette croit de façon exponentielle. Même la Chine qui affiche en façade un endettement d’état « raisonnable » est plombée par ses investissement dans les dettes des autres états qu’elle est obligée d’acheter pour pouvoir écouler ses produits et par un endettement, caché mais défiant l’imagination, de ses collectivités locales.

L’inde a bâti son agriculture et ses exportations sur des nappes phréatiques millénaires non renouvelables qui s’épuisent à vitesse grand V transformant à toute vitesse des superficies grandes comme des départements français en déserts inexploitables. Des pays comme l’Egypte sont à deux doigts de la famine.

Il y a des manifestations et des émeutes partout dans le Monde que nos médias attentionnés se gardent de nous montrer, il y a même des « révolutions » comme en Islande qui n’est pourtant pas si loin, où les citoyens ont foutu dehors leur gouvernement à coup de pieds aux fesses et dont ces mêmes médias trop occupés à nous faire bouffer de la Syrie matin, midi et soir n’ont pas jugé bon de nous parler.

Nous sommes dans la situation de ce type qui saute d’un immeuble de trente étages et qui en passant devant chaque fenêtre se dit « pour l’instant ça va ! ». C’est juste l’Irlande, c’est juste la Grèce, c’est juste l’Espagne, Ah Zut là c’est moi, pourtant j’ai voté Sark..CRONTCH !

Et bien non, ça ne va pas et ce n’est pas qu’une crise économique : il n’y a déjà plus à bouffer et à boire pour tout le monde. Nombre de millionnaires se font construire des bunkers avec des réserves d’eau, de nourriture en même temps qu’ils nous serinent de ne pas nous inquiéter et ce avec une frénésie qui dépasse de loin la mode des abris antiatomiques en pleine guerre froide, lesquels si l’on pense à Fukushima gagneraient d’ailleurs à être recyclés.

Même structurellement nous ne sommes pas prêts. Nos villes sont de véritables poudrières. Que le système de distribution se bloque et il suffira d’une journée pour que les magasins soient vides et quelques jours pour retourner à la loi de la jungle. Tout le monde semble avoir oublié les joyeuses tentatives répétées de transformer des automobiles en pop-corn en 2005 ou les émeutes de Londres.
Il suffit juste d’une allumette. Le problème c’est que la crise qui nous pend au nez n’est pas une allumette, mais un lance-flamme.

Nous avons dans nos banlieues des millions de personnes, majoritairement issues de l’immigration mais pas seulement, que les politiques successives et les dérives de notre société on transformés en inadaptés sociaux. Il n’y a rien là de péjoratif, c’est simplement qu’ils ne sont pas adaptés à NOTRE société dans laquelle, depuis l’abandon de l’ascenseur social et de l’enseignement des savoirs par l’école au profit de l’acquisition des « compétences », notre réussite propre dépend avant tout du statut social de nos parents. Cela ne veut pas dire que dans une société du chaos, ils ne se retrouveraient pas en bonne position dans la chaîne alimentaire. 

Dans ce cas en effet, les « inadaptés sociaux » ce ne seront plus ceux à qui on peut reprocher plein de choses mais sûrement pas de manquer de « cojones » et qui sont habitués à prendre et à donner des coups. Les inadaptés seront ceux des pavillons avec des nains de jardins sur la pelouse ou dans les appartements cossus « protégés » par un digicode. Quand cela arrivera (je ne dis pas « si », mais « quand »), ils pourront toujours tenter de sortir à ceux qui viendront piller leur frigo (entre autres joyeusetés) qu’ils ont voté Hollande ou Mélenchon, je suis sûr que ça leur vaudra des excuses et une poignée de main fraternelle et reconnaissante. Une autre tactique sera d’avouer qu’ils ont voté Sarkozy et de profiter de l’instant où les assaillants se rouleront par terre en se tenant les côtes de rire pour tenter de s’enfuir.

Trêve de plaisanterie, l’UMPS nous a menés dans cette situation, voter pour eux serait suicidaire. Quant au Front de Gauche, botte secrète de Sarkosy, son programme qui propose, et c’est séduisant, d’annuler le remboursement de la dette ne peut pas marcher car il suppose en préalable de changer le Monde et ce sans lui demander son avis. Celui de Marine le Pen (qui par ailleurs n’a jamais dit qu’elle n’envisageait pas d’annuler en tout ou pour partie ledit remboursement une fois le pour et le contre pesés) suppose simplement de fortifier la France, ce qui de toute évidence est la première étape logique  et reste tout à fait à notre portée.

Libre à chacun de se mettre la tête dans le sable et de présenter ce faisant ses fesses à qui voudra en profiter, pour les autres la question de cette élection est simple : vous voulez survivre ou vous voulez mourir ?

jeudi 12 avril 2012

Un peu déçu par le clip de campagne

Jusqu’au dernier moment j’aurais attendu une émission où Marine Le Pen puisse développer sereinement son programme. Il reste une dizaine de jours et au vu des dernières vidéos, je crains fort que cette attente reste vaine. Pour les autres, le cirque médiatique n’est pas un problème mais quand on est la seule candidate à avoir un projet cohérent à défendre cela représente un handicap majeur.

Les gens sont fainéants et passifs devant leur télé.  C’est donc, pour tous ceux qui ne se sont pas donné la peine de s’informer sur le site de Marine Le Pen, la seule source d’information. Une source qui, jusqu’au bout, aura fait feu de tout bois pour caricaturer son programme, détourner l’attention vers des sujets émotionnels (comme l’avortement), extraire, avec une dextérité qui relève de l’alchimie, le mot, sur une prestation d’une heure trente qui, sorti de son contexte, est à même de donner la plus mauvaise image possible.

Alors que pour d’autres, les scandales, les financements illégaux de campagne, s’évaporent de l’actualité comme par magie dès qu’ils sont chassés fort à propos par d’autres clous, les casseroles artificielles accrochées à Marine Le Pen persistent et se cumulent, d’interview en interview, ou plutôt de procès en inquisitions.

Quand je vois les pro-Mélenchon signer des pétitions pour qu’on oblige les journalistes à citer 4 fois le nom de cette caricature de révolutionnaire quel que soit le sujet de l’émission et ce, sans même réaliser qu’ils sont en train de donner par leur attitude et leur discours la définition même de ce fascisme qu’ils prétendent dénoncer et, comble de stupidité, éradiquer de force (et par la force), je réalise que là ou Marine Le Pen a pris le parti de faire appel au bon sens et à l’intelligence, ils ont pris celui de faire appel à la bêtise et l’intolérance.

C’est peut-être un coup de blues passager, mais je ne suis pas sûr que leur approche soit si mauvaise sur le plan de l’efficacité pure. Il y a tellement de cons qui s’imaginent que la révolution c’est un jeu vidéo, un film 3D qu’on regarde sur un fauteuil confortable avant d’aller se servir une bière au frigo. La révolution qu’ils prônent ils ne réalisent même pas que c’est du sang, pas de la sauce tomate. C’est des ventres ouverts à coup de couteau, des tripes sur le sol et probablement les leurs en premier.

Sans tomber aussi bas que le Front de Gauche, un peu de tactique n’aurait pas été de trop, notamment par un bon clip de campagne. Certes la critique est aisée, mais ce que j’ai vu est au mieux un clip consensuel de deuxième tour, un chapelet de promesses qui ne se démarque pas vraiment sur la forme des autres candidats et qui ne réveillera pas le quidam à moitié assoupi devant son poste de télévision.

Pourquoi pas un clip percutant et rythmé sur la Loi de 73, la mort à court terme de la France…? On aurait pu commencer par un diaporama de ce qui fait la France, paysages, gens sur une musique agréable puis sur un air de techno les photos des autres candidats mélangés avec le drapeau européen … avec un message du style : « Vous voulez mourir ? Votez pour eux ! Mais avant de vous supprimer de la carte du monde ils vont tout vous prendre… » enchaîné avec la Grèce, les manifs en Espagne … à toute vitesse, une avalanche de chiffres "11 millions de pauvre... 1400 milliards d'intérêts" pour finir sur Marine Le Pen avec un message court, ferme et salvateur.

Les gens informés, ils ont compris, ce n’est pas eux qu’il faut convaincre (ils le sont déjà et ils ne changeront pas d’avis) c’est les autres, qui eux ont besoin d’un cours de rattrapage en 3 minutes chrono.

mardi 10 avril 2012

Théorie sur les sondages

Ce n’est pas que je doute de notre prédisposition atavique à la connerie collective, mais quand même on ne peut pas être aussi idiots que ce que voudraient nous faire croire les sondages. Je vais donc partir du postulat qu’ils sont sciemment trafiqués (et je continuerai à le penser tant que les données brutes seront interdites de publication).

Si c’est le cas, les sondages devraient bientôt commencer à remonter.  Il ne faut pas oublier en effet qu’après leur erreur de 7,5 points en 2002, les instituts de sondages ont été à deux doigts de devoir mettre la clé sous la porte. On peut en déduire qu’une nouvelle erreur supérieure à 6 points, même face à une candidate « imprévisible » reviendrait pour eux à se tirer une balle dans le pied.

Il y a fort à parier qu’après avoir servilement trafiqué les chiffres dans l’espoir d’influer sur les intentions de vote, le mieux qu’ils puissent faire pour contenter leurs clients est de sous-évaluer (pour garder une petite marge) de 5 points Marine le Pen. Les sondages devraient donc remonter progressivement jusqu’à – 5 points de ce qu’ils sont en réalité. Marine Le Pen étant déjà à 17, on peut en déduire qu’elle est au moins à 22.

Le phénomène fonctionne en sens inverse pour notre candidat président et ses chiffres devraient décroitre de la même manière jusqu’à + 5% de la réalité des sondages.

Les instituts ont tenu la position le plus longtemps possible, mais comme apparemment la manœuvre a échoué, ils n’ont plus d’autre choix que d’amorcer un virage en douceur. Le dernier sondage donnant Marine Le Pen à 26% chez les jeunes devant François Hollande est probablement le début de ce revirement qui devra être progressif pour que la ficelle ne soit pas trop grosse.

Le business reste le business et l’amour des billets restera toujours plus fort que les fidélités à des amitiés politiques.

lundi 9 avril 2012

Réveillez-vous amis bobos



Cela fait déjà quelques temps que je reste perplexe devant ces commentaires, sur les forums ou sur les sites des journaux, qui régurgitent bêtement leur leçon médiatique selon laquelle le programme économique de Marine Le Pen ne tiendrait pas la route. Pire, on trouve encore des gens pour voir en Hollande un chevalier Blanc, en Sarkozy Rambo et en Mélenchon Robin des Bois.

Après avoir vainement cherché une réponse du côté de la raison, j’ai enfin compris.
Personne n’aime être confronté à sa propre naïveté et, disons-le franchement, à sa propre bêtise. Certains préfèreront nier la réalité plutôt que d’admettre qu’ils se sont trompés et qu’ils ont été manipulés.

Admettre que Marine Le Pen a raison, tant sur la nécessité d’une nation puissante recentrée autour d’une identité Française, que sur le caractère néfaste de l’Europe oligarchique et de l’Euro ou que sur la trahison d’élites corrompues participant d’un système économique, politique et médiatique à la solde de puissances financières, leur renvoie une image d’eux-mêmes qui leur est insupportable.

Comment quelqu’un de ce parti, contre lequel ils ont voté comme un seul homme en 2002, une pince à linge sur le nez, dans un remake ridicule de « la marche de l’Empereur », pourrait-il avoir raison ?

Plusieurs décades de bourrage de crâne, de lobotomie médiatique, de déstructuration d’une école qui ne joue plus son rôle ont créé une image fausse et simpliste, voire carrément inversée des forces en présence.

D’un côté ceux (les gentils) présentés comme les défenseurs d’une démocratie (qui n’en est en réalité pas une) sensée nous conduire vers une utopie ou tous les hommes finiront par se donner la main dans un monde unifié et prospère (de consommateurs esclaves lobotomisés) et de l’autre, ceux (les méchants) qui éclairés par 2000 ans d’étripages continus sont moins convaincus de notre propension à jouer les bisounours et pensent qu’une nation forte est le meilleur rempart contre la marchandisation de l’individu et la domination du Monde par une « Elite » financière soit machiavélique, soit folle, à moins que ce ne soit les deux à la fois.

On finit par croire aux « méchants » désignés par le système lequel nous serine qu’Etat fort = dictature,  car certaines choses sont trop difficiles à admettre même quand elles nous sautent aux yeux. Un peu comme si on vous annonçait preuve à l’appui, d’un seul coup, que votre père est un violeur d’enfant et votre mère une dame de petite vertu. Le réflexe est souvent de tirer sur le messager.

Alors on préfère croire que la crise est finie, qu’on va s’en sortir en laissant nos frontières ouvertes à l’intention de ces 7 milliards d’individus qui ne sont pas encore venus toucher leurs allocations familiales et leur APL et qui sont « une chance pour la France », que Marie-Madeleine Sarkozy, après avoir péché pendant toutes ces années, est enfin prête à troquer sa Rolex contre une auréole étincelante, que François Hollande va être plus efficace pour lutter contre la finance internationale, à laquelle il est allé faire serment d’allégeance à Londres, qu’il ne l’a été pour lutter contre la corruption au sein de son propre parti, que Mélenchon va lutter contre les délocalisations en augmentant le smic et en interdisant aux entreprises qui n’auront pas encore profité des frontières grandes ouvertes pour s’enfuir, de licencier…

Tous ces candidats ont en commun de ne pas remettre en cause le monopole des emprunts d’Etat concédé aux banques privées, d’accepter l’affaiblissement de la France et sa dissolution dans l’Europe en renonçant à contrôler son économie, sa monnaie, ses frontières et en œuvrant pour détruire son unité et son identité par l’acceptation d’une immigration massive et de ce fait non miscible car en choc frontal avec notre culture.

Alors on ferme ses yeux de bobos, on met ses enfants dans des écoles privées, on déménage dans des quartiers mieux fréquentés de manière à pouvoir continuer de nier, tant que le chômage n’est pas venu frapper à notre porte, et à prétendre que les gens qui se plaignent de voir leur culture, leur identité et leur Pays disparaître sous leurs yeux ne sont que des fachos rétrogrades et incultes.

La France est morte, vive l’Europe ! Je veux bien, mais qu’est-ce qui justifie le consentement à l’impôt, l’acceptation pour les uns de donner pour les autres si ce n’est un profond sentiment d’appartenir à une même nation laquelle se définit par une histoire commune et des valeurs partagées ? Qui se sent européen en dehors des grands principes ? On voit déjà que les Allemands ne veulent pas donner pour les Grecs… Si on supprime l’échelon de la Nation, c’est chacun pour sa pomme, un ramassis de communautés défendant leurs seuls intérêts et, au final, tout le monde est perdant.

L’eau monte, amis bobos, et bientôt vous allez patauger comme les autres, alors avant qu’il ne soit trop tard, réveillez-vous !

mardi 3 avril 2012

Sondipulateurs

Je m’interroge de plus en plus sur le fait de savoir s’il y a vraiment une différence autre que sémantique entre sondage électoral et sondage rectal. Bien que n’ayant à ce jour subi ni l’un ni l’autre, j’ai quand même l’impression de me faire régulièrement en…fumer. Appelez-ça de l’homophobie primaire si ça vous fait plaisir, mais j’apprécie moyennement.

Les sondages sont basés sur un « échantillon représentatif ». Il y a déjà dans cette simple association de mots une contradiction qui lui donne valeur d’oxymore, sauf à nier l’existence d’idiosyncrasies aussi nombreuses et diverses que les individus. Il y a des limites à ce que l’on peut déduire d’un classement arbitraire des gens en fonction de leur âge, leur sexe, leur catégorie socioprofessionnelle et leur niveau d’étude. Cela est d’autant plus vrai que les sujets abordés sont complexes.

Ce qui marche peut-être pour un baril de lessive ne fonctionne pas pour la politique, par essence compliquée, d’où d’ailleurs la tentation, plutôt que de se remettre en cause, de transformer, à l’américaine, les politiques en barils de lessive. Les sondages ne portent jamais sur les projets ou les concepts qui les sous-tendent, mais sur des éléments isolés présentés de façon manichéenne (et souvent tendancieuse) de manière à provoquer des réponses du type : « pour », « contre » ou « sans opinion ».

Et même quand la question est simple (« pour qui avez-vous l’intention de voter ? »), il existe outre la boule de Madame Irma nécessaire à détecter les menteurs et les cachotiers, des catégories transversales pas nécessairement prises en compte et qui faussent la représentativité.

Par exemple, un « bobo » qui vient de se faire enlever son dernier point à cause d’un radar mal placé se comportera-t-il comme un « bobo » ou comme un « automobiliste » en colère ? Sans compter qu’il suffit d’un individu suffisamment convaincu et convainquant pour « tourner » politiquement toute une famille rendant tout découpage sociétal obsolète.

Sous le prétexte, bien pratique d’un point de vue financier, qu’une enquête effectuée sur 1000 personnes aurait 95 chances sur 100 de donner le résultat correct à ±3% près (ce qui malgré l’apparence trompeuse de la formule donne en réalité, si l’on y réfléchit, une probabilité d’erreur absolument énorme), les échantillons sont parfois ridiculement restreints et l’on n’hésite pas à interpréter les résultats de fractions de cet échantillon (par exemple, les 4 personnes sur les 1000 qui représentent les ouvriers de sexe féminin vivant en zone rurale …).

Les chiffres qui ne veulent déjà pas dire grand-chose et qui, même à titre de simple référence, ne sont scandaleusement jamais communiqués en l’état (données brutes) sont alors interprétés et corrigés en fonction de critères aussi divers que secrets et mystérieux, allant des résultats des sondages précédents au taux d’hygrométrie ambiant en passant par l’épaisseur du portefeuille du client qu’on a quand même envie de voir revenir de temps à autre.

On ne peut pas pour autant dire qu’ils ne servent à rien ces sondages. Ils peuvent exprimer une tendance et il est clair que quelqu’un qui est à 0% a peu de chance d’être élu et quelqu’un qui serait à 70% peu de chance d’être battu. A l’intérieur de cette fourchette, tout reste possible.

Une autre de leurs fonctions, plus perverse et qui est à l’origine des difficultés à m’asseoir que j’évoquais en introduction, est celle de modeleur d’opinion. Non pas que les gens (pas tous en tout cas) soient bêtes au point de tomber dans le panneau, mais pour beaucoup d’indécis dont le seul but est de sortir du bourbier dans lequel on les a mis, il est important de voter pour quelqu’un qui a des chances d’arriver en bout de course.
Les sondages sont la seule indication dont disposent ces gens pour savoir qui éliminer pragmatiquement. Pour les autres on peut logiquement imaginer que leur motivation à aller voter au lieu d’aller à la pêche sera plus ou moins forte selon que leur candidat sera crédité ou non d’une avance confortable.

Il est évident que les sondages sont actuellement, sinon manipulés, en tout cas orientés, pour favoriser un duel classique droite/gauche et tenter de diminuer la crédibilité du vote Marine Le Pen en tant qu’alternative crédible.

Le problème pour les « sondipulateurs » c’est qu’ils ont ouvert les vannes en grand pour Marine Le Pen quand elle représentait l’adversaire idéale face à un DSK prématurément adoubé par l’oligarchie financière. Ce faisant ils ont permis aux partisans de la présidente du FN de se compter et de réaliser qu’ils pouvaient changer les choses. Sa candidature devenant crédible, son message a été écouté par toute une frange de la population laquelle, peut-être pour partie réticente au début par principe conditionné et ignorance du sujet, a certainement été surprise du bon sens des mesures proposées et par la cohérence du projet. Beaucoup ayant enfin compris que « le roi est nu », il est désormais inconcevable au second tour d’assister à nouveau à ce pitoyable défilé de dindons de la farce avec une pince à linge sur le nez lequel, pour l’anecdote, a été le déclencheur de mon premier vote au FN.

Du coup, tenter de faire rentrer « le diable » dans sa boîte par le biais d’une « stagnation » dans les sondages ou d’une mélenchonite aigüe ça risque d’être une autre histoire, surtout en créditant Sarkozy d’un pourcentage d’intentions de vote qui ne peut trouver sa justification que dans une improbable lobotomie collective de l’électorat.
On peut aussi malheureusement y voir la volonté de préparer l’opinion et la rendre moins suspicieuse vis-à-vis d’éventuelles fraudes électorales d’ores et déjà programmées. Ce n’est peut-être pas simplement par esprit de rétorsion que Vladimir Poutine a demandé l’envoi d’observateurs de l’OSCE pour surveiller les élections en France.