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samedi 28 avril 2012

Haro UMPS sur les immigrés


Quand c’est Marine Le Pen qui en parle, l’immigration c’est un gros mot. Tout le Monde sait bien que « ce n’est pas un problème » et que c’est « une chance pour la France ».  C’est d’ailleurs tellement peu un problème que Sarkozy veut la diviser par 2 et que Hollande, se sentant pousser des cornes et une queue pointue, estime à son tour qu’il faut limiter l’immigration « économique » comme si (à part quelques histoires d’amour internationales) l’immigration pouvait-être autre chose qu’économique, que ce soit par les motivations de l’immigré ou par les conséquences de sa présence.

Je n’avais déjà pas beaucoup de respect pour ces deux hommes, mais là on doit reconnaître que quand ils touchent le fond du cynisme, ils sortent une pelle et commencent à creuser.

Si on est trop nombreux dans un canot qui coule, il est certain que jeter quelques passagers à la mer et empêcher à coups de rame les autres survivants du naufrage mondial qui surnagent à côté de monter à bord le maintiendra à flot un peu plus longtemps, mais si on ne colmate pas parallèlement le trou au fond de la coque, quand nos bras seront fatigués d’écoper on va tous couler quand même.

Or si les deux candidats sont d’accord pour faire écoper les autres (riches ou pauvres) à coup d’impôts et de taxes, je ne vois rien dans leurs programmes pour colmater le trou de la coque qui n’est autre que l’aspiration de nos richesses selon une courbe exponentielle par une caste de banquiers.

Dans leur écrasante majorité, les électeurs FN ne sont pas racistes ou xénophobes. Pour eux, stopper au maximum toute nouvelle immigration est une nécessité de bon sens et pas l’assouvissement d’un plaisir pervers. Considérer qu’ils se satisfassent de ces piètres « concessions » qui ne sont que des promesses d’arrêter les courants d’airs tout en laissant les portes ouvertes, alors que personne ne pipe mot sur le contrôle des frontières, le monopole mafieux des marchés sur les emprunts d’État et les moyens de le remettre en cause, c’est bien mal les connaître.

Pour ma part je suis pour rayer le mot immigré du discours politique en raison de son ambiguïté : soit on est Français, auquel cas on se fout de savoir si on est immigré ou pas, soit on n’est pas Français et donc on est étranger. En outre, penser qu’en raison de ladite ambiguïté sciemment cultivée par des « diviseurs d’opinion pour mieux régner » patentés, ce mot agit chez un électeur FN comme un chiffon rouge devant un taureau est insultant et une raison de plus de rester chez nous le jour du vote.

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