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vendredi 18 mai 2012

L'important c'est l'école, l'important... ♫

 
Ça y est, le ton est donné!

Pour lutter contre le siphonnage organisé de nos richesses dénommé à tort « la crise », anticiper l’effondrement inéluctable (car structurel) de l’euro, freiner les délocalisations et combattre la spirale infernale du chômage, le gouvernement va commencer par réinstaurer… la semaine de cinq jours à l’école.

Dans le cas, peu probable, où cela ne suffirait pas à rendre à notre pays sa santé économique, l’effet pourrait certainement être renforcé par une loi autorisant le mariage homosexuel et, pourquoi pas, en dernier recours, par un texte accordant le droit de vote aux étrangers aux élections locales.
Dire que je doutais des compétences de ce gouvernement !

Mais bon, toute ironie mise à part, force est de reconnaitre qu’après le transfert progressif de nos pouvoirs régaliens vers Bruxelles, c’est à peu près là toute la marge de manœuvre qu’il reste à nos apprentis ministres, aussi bien intentionnés soient-ils.

Certes, ils ont baissé leur « salaire » (quid des émoluments et remboursements de frais divers et variés ?) ce qui permettra certainement, à défaut de redresser les finances, de faire sur l’année un plein de kérosène gratuit d’un des avions présidentiel lesquels seront toujours utilisés, en caricaturant un peu, pour aller acheter du pain à la boulangerie du coin en évitant les embouteillages et le contact peu ragoûtant avec cette plèbe qui a pourtant largement financé ces joujoux de luxe.

On peut d’ailleurs s’interroger lorsqu’on fonctionne (ce qui n’est pas mon cas) sur un logiciel d’immanence divine, sur le fait que dès sa première sortie, le Falcon de François Hollande ait été frappé par la foudre, l’obligeant à faire demi-tour et à changer d’avion en catastrophe, manquant de peu, désastre impensable, de faire attendre la chancelière Allemande.

Pour revenir à cette diversion de la semaine de cinq jours, destinée comme toujours à masquer au mieux l’impotence et au pire l’absence de volonté politique en regard des vrais problèmes, encore une fois nos ministres en herbe mettent la charrue avant les bœufs. Avant de discuter des horaires, il faut repenser complètement, non seulement le contenu, mais la finalité des programmes scolaires et de l’éducation.

Il faut arrêter de remplacer (mouvement initié déjà sous Édith Cresson) l’acquisition des savoirs par celui des « compétences », terme abusif victime lui aussi de cette novlangue à la mode qui  fait prendre des vessies pour des lanternes. Ces "compétences" superficielles et nombreuses, sont sensées fournir à bas coût au tissus économique un prolétariat, tout bien considéré, peu qualifié et donc payé en conséquence, mais polymorphe et adaptable, capable à la fois de taper des données sur un ordinateur, dire trois mots d’anglais, suivre un mode d’emploi compliqué… mais surtout pas de penser par lui-même.

J'espère me tromper, mais je crains que le temps supplémentaire ne soit consacré à faire courir les enfants derrière un ballon sous le qualificatif trompeur de "sport"  histoire de leur atrophier encore un peu plus le cerveau et, cerise sur le gâteau, de leur faire courir le risque atroce, s'ils réussissent dans cette voie, de se voir taxer ensuite à hauteur de 100% leurs revenus footballistiques.

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