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vendredi 1 juin 2012

ESPAÑA POR FAVOR



Si le brave Sully avait été contemporain, en guise de devise il aurait probablement dû se contenter de : «enfumage et cafouillage sont les deux mamelles de la France».
Si cela peut en consoler certains, notre beau pays n’a pas l’apanage de la prise de vessies pour à peu-près n’importe quoi : l’Espagne fait encore plus fort.

Pour bien comprendre la problématique je vous invite à visionner cette vidéo humoristique certes sous-titrée mais tout à fait limpide. La seule chose qui manque à l’équation, comme souligné fort justement dans un des commentaires, sont les taux trop bas de la BCE, inadaptés à l’Espagne et qui ont emballé la machine avec la même efficacité qu'une paire de banderilles plantée dans quelque endroit charnu.

Pour sauver la seule BANKIA, sa quatrième banque d'investissement, l’état Espagnol, lequel emprunte désormais à 6,4% à dix ans, le même état qui ne peut pas se permettre de gagner à l’Eurovision, va investir 23,5 milliards qu’il n’a pas sur un total de 50 milliards qu’il n’a pas davantage et destinés à « sauver » son système bancaire, rejoignant Sarkozy au panthéon des superhéros malchanceux dont le seul super-pouvoir consiste à avoir été piqués par une araignée radioactive sur la langue.

Là où cela devient comique, c’est que ledit système bancaire a sur les bras plus ou moins directement 3 millions de logements vides valorisés en pleine bulle autour des 200 000 € en moyenne (les forts en calcul mental auront déjà calculé que ça fait 600 milliards), auxquels il faut rajouter tous les logements encore habités mais dont les remboursements de crédits afférents ne seront pas effectués (pour raison de chômage entre autres) sachant que le taux de défaut, c’est-à-dire d’argent que les banques ne reverront jamais, est déjà de 7 à 8% soit largement supérieur à leur réserve fractionnaire (pour mémoire l’effondrement US consécutif aux subprimes s’est déclenché à partir d’un taux de 5%).

Quand on lit dans le Monde économique qu’il n’y a que « 180 milliards d'actifs immobiliers considérés comme problématiques » on finit par se demander s’il y a vraiment assez de veaux sur notre pauvre planète pour brouter toutes ces salades.

Depuis octobre, sous une forme ou une autre, plus de 3000 milliards d'Euros ont déjà été versés par la BCE avec peu ou prou le même résultat qu'un pet de lapin sur une toile cirée.
Lorsqu’on est conscient que l’on parle ici, de par l'effet domino inévitable, d’un effondrement général imminent faute de pouvoir injecter immédiatement, rien que pour l'Espagne, probablement plus de mille milliards supplémentaires et que Hollande veut nous rendre solidaires du naufrage avec ses eurobonds, on mesure l’étendue de la connerie proposée et la hauteur de vue de notre Grand Timonier.

La Grèce, laquelle par comparaison est une chiure de mouche, met déjà en danger l’euro mais l’Espagne elle, met en danger l’Europe toute entière. 

Faute de s'y être préparés (comment elle s'appelle au fait la blonde qui le prêche depuis plus d'un an dans le désert ? Marine quelque chose je crois...), si on en arrive là, sans vouloir affoler personne, il n’y a, à ma connaissance, dans l'histoire, que trois directions possibles : l’hyperinflation à la Weimar (prévoir une brouette de billets pour acheter du pain et trois brouettes pour acheter la brouette), la récession brutale style « les raisins de la colère » ou une bonne veille guéguerre mondiale pour peu que l'on arrive à foutre le bordel en Syrie..

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