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dimanche 17 juin 2012

Tout à fait, Thierry!



Je me rends compte que j’aimais bien Thierry Roland. D’ailleurs, tout le Monde aimait bien Thierry Roland. Mais quelle a été la contribution de ce type à quoi que ce soit ?

Il vivait dans un monde parallèle où la chose la plus importante est une sphère en cuir remplie d’air que 22 bonhommes se disputent sur une pelouse avec pour seul but de l’envoyer dans un filet.
Son rôle à lui c’était de décrire, non pas à d’éventuels malvoyants, mais à des téléspectateurs avec des yeux ce qu’ils étaient en train de regarder. Fonction quelque peu superfétatoire sauf à y voir la volonté d’éviter que, contrairement aux supporters présents dans les gradins et qui au moins partagent quelque chose, lesdits téléspectateurs ne se sentent un peu cons, tout seuls devant leur télé, à regarder rouler un ballon en silence pendant deux mi-temps de 45 minutes.

Il était là pour partager avec nous de «grands moments» durant lesquels, si on se faisait toujours entuber par les politiques et la finance, au moins on était contents parce que la France avait gagné (si, si! Des fois, quand même...)
Gagné quoi au juste ? Pour ceux qui en vivent et les joueurs : quelques millions, pour les publicitaires : une vitrine pour placer des produits inutiles, pour les politiques : un peu de paix sociale et pour les autres : une gueule de bois du lendemain et le reset d’une nouvelle compétition avec remise du titre en jeu.

Je pense qu’il a gagné pas mal d’argent, beaucoup voyagé gratos, pas trop transpiré et pu vivre de sa passion. Tant mieux pour lui. Comme il l’a dit en 1998 « Après avoir vu ça on peut mourir tranquille.. » et c’est ce qu’il a fait après avoir bien servi le système qui se sert du football comme religion de substitution pour focaliser vers des voies de garage les frustrations du consommateur-chômeur lambda. «Panem et circences» et bientôt, faute de «panem», «circenses» tout court.

Tout ça pour dire que s'il mérite une larme nostalgique, un deuil national fusse-t-il médiatique est quelque peu exagéré. Ceux qui le pleurent, pleurent surtout un repère présent à tous les matchs depuis leur tendre enfance et l’illusion rassurante que certaines choses ne changent pas. Malheureusement, non seulement les choses changent mais elles changent dans le mauvais sens. Vous avez une occasion d’interférer avec la fatalité en votant "Rassemblement Bleu Marine". Bougez-vous, les matchs ne commencent qu’après la fermeture des bureaux de vote ...

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