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mardi 10 juin 2014

Il n'y a pas que l'antisémitisme dans la vie


On nous bassine encore avec l’antisémitisme. Je pensais que le problème majeur de la France c’était le chômage, mais non, si l’on en croit les médias et les politiques, c’est l’antisémitisme. Le dernier chiffon rouge agité par Jean-Marie Le Pen a encore fait charger les bêtes à cornes.

En réalité, la question de l’anti-quoi-que-ce-soit  se résume à une question d’article défini ou non. Si l’on commence une phrase par LES juifs..., LES musulmans..., LES Schtroumpfs... quoi que l’on puisse dire après on a tout faux et c’est normal. A l’inverse si l’on commence la même phrase par DES juifs... ou Des musulmans... on ne peut rien nous reprocher, sauf à affirmer qu’il existe des groupes humains qui soient exempts de salauds, de menteurs, de malhonnêtes et donc supérieurs aux autres, ce qui est au minimum discriminatoire.

Toute la société et tous les groupes humains fonctionnent selon un système de pyramide avec les 1% du sommet qui siphonnent les autres et concentrent l’argent, le pouvoir et sont foncièrement pourris. Concernant les juifs qui ne représentent qu’un pour cent de la population et dont on ne devrait logiquement jamais entendre parler, ils comportent en leur sein 1% de pourriture avec une capacité de nuisance, comme tous les autres groupes. Malheureusement ce 1% de 1% représente un pourcentage à deux chiffres dans les médias, la finance et la politique, sans que cette disproportion énorme  ne choque personne à part, peut-être, Jean-Marie Le Pen. C’est pour cette raison, la chose étant, aux yeux de ces 1% de 1%, obsessionnelle, que l’antisémitisme, dont tous les chômeurs et tous ceux qui sont dans la M... se foutent royalement et qui n’est en rien responsable de notre situation économique, reste la préoccupation N°1 des médias et des politiciens.

Si la presse n’était pas là pour nous le rappeler 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, le matin au réveil on s’inquiéterait de la météo, des fins de mois difficiles, des notes des enfants à l’école, du chômage, de la pollution, de la faim dans le monde, de l’insécurité, mais certainement pas de l’antisémitisme (terme qui n’aurait par ailleurs un sens que si le 1% de 1% de la population potentiellement concernée était sémite, ce qui n’est généralement pas le cas).

Bizarrement, les musulmans, qui sont bien plus nombreux que ce que l’on essaie de nous faire croire, fonctionnent, eux, selon une autre logique et la tête de la pyramide est délocalisée dans quelques émirats, ce qui explique que bien que, dans la vraie vie, ils  constituent un pourcentage à deux chiffres, ils ne sont quasiment pas représentés dans les médias et la politique et que, quand ils le sont symboliquement, et que l’on gratte un peu, on se rend compte parfois que derrière le patronyme coloré on trouve dans les faits un juif maghrébin.

Par contre, comme ils sont nombreux, que le pourcentage de racailles reste le même que dans les autres groupes et qu’ils subissent, en outre, une pression culturelle et social(ist)e de nature à exacerber ce trait de caractère, on assiste à une nuisance émanant, ce coup-ci, du bas de la pyramide.
En résumé si on se plaint des grandes gueules du haut, on est antisémite et si on se plaint d’être agressé dans la rue ou d’être nargué par des gens dont la tenue vestimentaire est une affirmation permanente du refus de s’intégrer à notre culture et de leur volonté de la remplacer par la leur, on est raciste.

Le problème de fond vient du fait que ces deux religions dépassent le seul domaine spirituel et sont également intrinsèquement des systèmes politiques dont les préceptes et les visées sont incompatibles avec un état qui se veut laïc. Ceux, et c’est certainement la majorité, qui se sentent Français avant d’être Juif ou musulman ne sont évidemment pas à mettre dans le même sac. En raison de l’existence d’Israël et du sionisme, sont également concernés par un semblable phénomène des juifs non religieux, voire des non-juifs inconditionnels de l’état hébreu, à qui on laisse quelques miettes du gâteau.

On aurait un ministre des affaires étrangères avec la double nationalité américaine ou russe, tout le monde pousserait des hauts cris, mais nous sommes tellement conditionnés par les médias qu’on peut avoir des ministres, voire des présidents ayant dans les faits ou potentiellement (de par la loi du retour) la double nationalité israélienne (ou à la marge algérienne ou marocaine) sans que ça ne choque personne y compris quand la politique qui est menée au moyen orient va, bizarrement, dans le sens opposé des intérêts de la France.

Je suis régulièrement le blog de Jean-Marie Le Pen et il est évident que ce qu’il voulait dire c’est que par manque de temps aujourd’hui (il venait d’habiller pour l’hiver Madonna et Noah) il allait se payer une autre fournée d’artistes donneurs de leçons une prochaine fois. Il est clair, par contre, qu’au cours du visionnage avant diffusion, la chose n’a pu lui échapper, non plus qu’à d’autres, et que le fait qu’elle n’ait pas été coupée au montage est pour le moins taquin.