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jeudi 2 octobre 2014

Soral vs Chauprade


En introduction, je soulignerai que je n’ai aucune qualification particulière me donnant autorité pour trancher dans ce débat, mais comme tout bon Français qui se respecte j’ai des avis sur tout, même quand je n’y connais rien. A ma décharge, quand je vois les conneries que disent et que font les pseudos spécialistes, les politiques et autres énarques, tout scrupule que j’aurais pu avoir en tant que politologue et psychologue du dimanche est instantanément annihilé par le constat de la médiocrité, l’hypocrisie et l’incompétence ambiante.

Je précise également que je ne hais ni n’adule aucun des deux, même si je dois avouer que cela me demande un effort de passer outre leurs personnalités détestables pour me focaliser sur leurs analyses qui sont autrement plus intéressantes. Pour les curieux, chez Soral, je n’aime pas le côté « bombe émotionnelle prête à exploser » et le petit garçon terré en lui toujours prompt à cafter ("j’ai couché avec la femme de Guillon", "Chauprade s’est vanté d’être l’amant de Marine LePen"… la liste est malheureusement longue). Il y a une différence entre être taquin et être mesquin. Je veux bien admettre que ça peut séduire les rescapés du Karcher fantôme des banlieues qui partagent ce type de comportement et que si, dans un jeu, on est le seul à respecter les règles on a toutes les chances de perdre et que donc, pragmatiquement, la chose se justifie. Il n’en demeure pas moins que ça ne le grandit pas. Pareil, au passage, pour Dieudonné qui a une certaine propension à outer ses quenelliers et les foutre dans la merde, juste par ce que ça l’arrange.

Quant à Chauprade, il donne l’impression, à l’inverse, d’être totalement incapable d’empathie. Le genre à transformer les gens en statistiques et à appuyer sans état d’âme sur le bouton rouge si on lui donne les codes. Ses discours sonnent faux et  il boit les applaudissements d’une façon outrancière, visiblement imbu de lui-même à un degré rendant improbable la réalisation d’une auto-critique salutaire,  comme en atteste par ailleurs sa propension à étaler, en guise d’argument, son parcours comme autant de titres de gloire.

Ce qui précède n’enlève rien, loin s’en faut, à la qualité de leurs analyses et bizarrement, je suis d’accord avec les deux, et le fait que Chauprade admette comme acquise la légitimité d’Israël, validant de fait le droit du sol qu’il fustige par ailleurs, prouve juste que c’est un faux-cul, mais n’invalide pas pour autant le reste de son discours.

Pour bien résumer la situation je vais schématiser ça sous forme d’histoire.

Imaginons que nous sommes dans notre maison, tout va bien les enfants dorment, on regarde TF1. Les fenêtres sont ouvertes car notre voisin monsieur Union Européenne nous interdit de les fermer et comme on est gentils on ne dit rien. Tout d’un coup, une main anonyme, jette un essaim d’abeille dans la maison.

-Soral : Il faut poursuivre le salaud qui a fait ça ! Il ne devrait pas être trop difficile à trouver car, en courant il a tombé sa kipa.

-Chauprade : On s’en fout, la priorité c’est les abeilles. Il faut virer les abeilles.

-Soral : On s’en fout. Elles sont là, on ne peut plus rien y faire. Si on les laisse tranquille et qu’on leur laisse un petit coin, certaines pourront même faire du miel et chanter la marseillaise. Il faut poursuivre l’autre salaud pour pas qu’il nous jette un autre essaim.

Chauprade : Mais il y a des gamins qui dorment ! On fait quoi si elles les piquent. Il faut virer les abeilles. On ne va pas commencer à trier entre les gentilles et les méchantes, ce sont des abeilles et elles n’ont pas vocation à vivre dans la maison. En plus je n’ai pas envie de passer le reste de ma vie, chez moi, à marcher sur la pointe des pieds pour ne pas les énerver.

Soral : Tu es un traitre, hier tu disais que tu aimais les abeilles.

Chauprade : Oui, mais dehors, dans leur environnement naturel. Je vais aller à la synagogue demander s’ils ont des fumigènes.

Soral : Ca va pas ? Ce sont eux qui nous ont envoyé les abeilles.

Chauprade : On s’en fout, la priorité c’est de virer les abeilles et si pour ça je dois m’allier avec le diable, je le ferai. Surtout que quand elles sortent butiner en Syrie, elles reviennent vachement agressives.

Soral : et tu feras quoi quand ils balanceront un autre essaim et te factureront les fumigènes ? En plus si on met des fumigènes, nous aussi on sera obligés de sortir de la maison.

Je pourrais continuer comme ça longtemps, mais le lecteur aura compris ma démarche. Au fond il est simplement question de savoir si on veut La France, ou Une France. Bien sûr l’idée d’une France immuable est une absurdité, mais il doit y avoir une continuité et si l’on arrive à une France à majorité Afro-Maghébine et Musulmane c’est qu’il y a eu une rupture de continuité.

Ce n’est pas cette France que je veux, indépendamment des qualités objectives que l’on pourra toujours reconnaître à tel ou tel individu. Je suis pour la diversité et, à ce titre, une France Blanche d’essence Catholique, comme définie par De Gaulle, même peuplée par des veaux, participe de cette diversité alors qu’un pays métissé vaguement musulman et de culture américano-hamburger supplémentaire n’apportera rien de plus à l’humanité.

A cet égard le « conflit de civilisations » qu’on nous vend est une escroquerie (surtout le s à civilisation). Si on libère la parole, supprime le droit du sol et le regroupement familial, qu’on coupe les aides sociales, les allocations, qu’on permette aux employeurs de pouvoir embaucher qui ils veulent selon les critères qu’ils veulent, si on interdit tout vêtement ou comportement religieux ostentatoire, la circoncision (avec examen médical systématique dans les écoles), qu’on oblige l’utilisation de prénoms Français et qu’on recycle les mosquées en gymnases… les rats quitteront le navire et ceux qui resteront s’intègreront sans faire de vagues. C’est extrême, mais notre survie est en jeu. En outre il existe des Pays où ces gens pourront vivre selon leurs préceptes s’ils ne sont pas contents...

Pour autant il serait vain de lutter contre la pourriture par le bas du pays sans lutter contre la pourriture par le haut et sur ce point Chauprade ferait bien de prendre Soral d’un peu moins haut.