Ce blog est parfois au second degré, merci de ne pas tout prendre littéralement et d'en tenir compte si vous devez laisser des commentaires.

jeudi 15 janvier 2015

Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.


Je ne suis pas religieux, même pas croyant, mais j’ai une culture catholique et ce verset (Luc 23)  m’est instantanément venu à l’esprit quand j’ai appris la mise en garde à vue de Dieudonné. Certains m’objecteront qu’au contraire, les abjections sur pattes, sans âme et sans honneur, qui nous gouvernent, savent parfaitement ce qu’elles font ; je pense pour ma part que leur bêtise et leur étroitesse d’esprit (complètement décorrélées de ce Q.I. hypothétique censé, à tort, aller de pair avec la notion d’élite) sont bien réelles et ne doivent pas être sous-estimées.

Pour toute personne qui dispose non seulement de quelques neurones, mais aussi des synapses nécessaires à les relier entre eux, le commentaire de Dieudonné « je me sens Charlie Coulibaly » non seulement n’est pas une apologie du terrorisme, mais est une synthèse brillante au second, voire au troisième degré et au-delà, de toutes les interrogations posées à la fois par ces actes barbares, les réactions qu’ils ont suscitées,  la récupération qui en a été faite, l’aliénation du peuple par l’émotion et les contradictions d’une liberté d’expression à géométrie variable.

Ce condensé d’interrogations profondes et salutaires aurait sa place non pas dans un tribunal, mais comme sujet de philosophie au baccalauréat.

Il est quand même curieux que le résultat de 3 millions de personnes défilant pour la liberté d’expression soit la mise en prison d’un humoriste pour délit supposé d’iconoclasme.
Tandis que les actes : violences, vols, viols, meurtres, comptes en Suisse, fraudes fiscales, falsifications de comptes de campagne et autre abus de biens sociaux font l’objet de toutes les indulgences, la parole, elle, juste de l’air qui passe entre les lèvres, est sanctionnée, selon le propriétaire desdites lèvres, avec une implacabilité qui force l’admiration.

Comment, en ces temps d’homophilie galopante, peut-on encore trouver, y compris et surtout parmi les plus enthousiastes et ceux qui, au lieu de lutter contre le chômage, se pâment à la perspective de nouvelles réformes sociétales que personne n’a demandées, autant de culs serrés.

La liberté d’expression devrait être totale, la seule chose susceptible d’être condamnée étant la diffamation, point barre !
Pour ne vexer personne, je vais parler de Schtroumpfs.
Si je dis : « je n’aime pas les Schtroumpfs ! » c’est une opinion personnelle donc : liberté d’expression. Même si je dis : « Il faut tuer les Schtroumpfs ! » c’est toujours une opinion personnelle donc : liberté d’expression. Si je dis : « les Schtroumpfs sont bêtes ! » sauf à le prouver, ce qui, en raison de l’article défini, ne me semble pas réaliste, c’est diffamatoire donc : interdit.
De la même façon, quand Closer, preuves à l’appui, oute Philippot, ce n’est pas de la diffamation donc : autorisé.

Les paroles des uns pourront heurter les autres et vice versa, mais la liberté est à ce prix. Quant à ceux qui jugent que les paroles peuvent être des incitations à la haine, ce qui revient à dire que les gens sont des crétins incapables de faire la part des choses,  la logique voudrait, non pas que l’on sanctionne ou limite lesdites paroles, mais que, dans la mesure où l’on part du principe que les gens sont assez cons pour se laisser influencer, l'on s'interroge plutôt sur l’opportunité de leur laisser le droit de vote.

S’il est vrai, hélas, qu’il y a en France, répartis dans des partis politiques qui ont pour objet principal d’empêcher de réfléchir, suffisamment de cons de bonne volonté pour empêcher la remise en cause d’un système inique et mensonger, il y en a quand même moins que ce que pensent nos élites et nos énarques.

samedi 10 janvier 2015

Connerie Hebdo


Il est des jours où l’étendue de la connerie humaine donne envie de pleurer.

Charlie Hebdo était un journal de merde au bord de la faillite, subventionné par le système, et qui abritait une bande de nuisibles et de faux subversifs, à des années-lumière d’un Choron ou d’un Cavanna. Ces quasi fonctionnaires passaient leur temps à produire des dessins scatologiques et gratuitement outranciers à l’encontre de deux des religions du livre (si j’ai bonne mémoire il y en a pourtant trois) et de tout ce qui combat l’ordre établi, du FN à Dieudonné. De quoi donner un orgasme à Manuel Valls.

Des parasites pervers n’ont pas à devenir des saints juste parce qu’ils sont morts, même si l’on peut déplorer, humainement en tout cas, des actes d’une violence inacceptable qui sont pourtant le lot quotidien de beaucoup de pays dans le monde sans jamais émouvoir personne entre le fromage et le dessert.

Ces nouveaux martyrs étaient autant le symbole de la liberté d’expression qu’Angela Merkel est celui de la féminité et Hollande celui de l’intelligence. Je doute que si l’attentat s’était produit dans les locaux du journal « Minute » il se serait trouvé autant de thuriféraires pour manifester au nom d’une « liberté d’expression » qui n’est plus, dès lors, que la liberté de penser comme eux.

L’exclusion, de fait, du FN des rangs des moutons bêlants qui n’ont pas compris que manifester contre l’islamisme, sans lutter contre ses causes, a à peu près autant d’effets que manifester contre la pluie, ne fait que corroborer ce triste constat.

Qu’autant de gens, dans un réflexe pavlovien navrant, puisse répondre comme un seul homme à l’invitation d’un pseudo « ennemi de la finance » lequel ne recueille d’ordinaire le soutien que d’un pour cent de la population et défiler aux côtés de tout ce que la France et l’étranger compte comme traîtres et pourritures, pompiers pyromanes dont l’action délétère, depuis des décennies, est à l’origine de la situation tant dans l’Hexagone qu’hors de nos frontières, m’enlève mes dernières illusions sur la capacité de notre pays à pouvoir se redresser un jour.

Charlie hebdo était de la même texture que ces excréments dont il barbouillait allègrement, au sens propre, dans ses dessins, tous ceux avec lesquels il n’était pas d’accord. Je laisse ceux qui arborent, parfois naïvement, « je suis Charlie » sur quelque partie que ce soit de leur anatomie ou de leurs vêtements, décoder tout seuls la signification profonde et odorante de cette affirmation et se demander pourquoi, de tous les slogans qu’on aurait pu trouver pour canaliser une indignation légitime on leur a choisi et imposé celui-là.

Je ne suis pas Charlie.