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mardi 10 février 2015

Espèce de Charlie !


Jusqu’à ce jour, la quintessence de la connerie humaine tenait, tout entière, dans un qualificatif aux consonances d’onomatopée : le bobo. Ce fameux « bourgeois bohème » que, contrairement au Français moyen dont tout le monde parle mais que l’on ne voit jamais, on croise, hélas, un peu trop souvent. À ne pas confondre avec le Bonobo qui ne pense pas plus tout en copulant davantage et qui a, au moins, l’excuse d’être un singe.

Le bobo, nourri au « touche pas à mon pote » commence à avoir quelques doutes quand le pote en question se balade avec une Kalashnikov en criant des « Allah Akbar » qui limitent un peu le côté sympa des échanges interculturels. Il ne sait pas pourquoi, mais «United Colors of Decapitation » lui plaît moins que les jolies affiches de Benetton lesquelles sont, par ailleurs, rééditées, chaque année, à l’occasion des photos de classe de ses enfants qui payent peu à peu son déclassement social progressif en ne parvenant plus à se garder d’une trop grande promiscuité dans des écoles privées hors de prix.

Mais le bobo ne peut pas voter FN car sa religion gaucho-droits-de-l’hommiste le lui interdit. Le FN c’est le diable, les bruits de bottes sur le pavé, la fin du monde suivie de la damnation éternelle. C’est un parti qui a plein de pédés pour faire croire qu’il n’est pas homophobe, plein de juifs pour faire croire qu’il n’est pas antisémite, des noirs et des musulmans pour faire croire qu’il n’est pas raciste, qui est gouverné par une femme pour faire croire qu’il n’est pas sexiste, qui veut réintroduire le référendum et la proportionnelle pour faire croire qu’il est démocrate et qui dit, comme Georges Marchais avant lui, que l’immigration ce n’est pas bien pour les travailleurs… Va de retro…

Alors, le bobo mue. Il suffit de prononcer le mot magique « padamalgam » et le voici Charlie, défilant la larme à l’œil derrière son président, une poignée de criminels de guerre et quelques ministres incompétents.
C’était l’arnaque du siècle, dans laquelle sont tombés 3 millions de gogos dont certains n’avaient même pas l’excuse d’être de gauche : s’identifier à un journal de merde qui a toujours insulté ceux qui ne pensaient pas comme lui et, au nom de la liberté d’expression, au lieu de les virer, marcher comme un seul homme derrière ceux qui sont responsables de l’immigration massive, du communautarisme et de l’explosion de l’insécurité.

Certains, dès le lendemain, ont eu une sensation bizarre en essayant de s’asseoir mais beaucoup, hélas, n’ont toujours rien compris.

Charlie -Charlot, la nuance est subtile et je prends le pari que le premier va, sous peu, détrôner « bobo » dans le top 10 des insultes visant à qualifier les zombies politiques et autres veaux qui, l’œil rivé sur l’épouvantail FN, broutent tranquillement leur foin sans la moindre conscience de l’abattoir qui les attend.

dimanche 8 février 2015

Quand le Doubs est dur


Pas de troisième député FN. La république est sauvée, la France, peut-être même le Monde.

Il est clair que les sympathisants UMP qui, non seulement ont permis au parti socialiste de retrouver sa majorité à l’assemblée, mais qui, en plus, se font railler par des vainqueurs clamant, sourire aux lèvres, que le conglomérat hétéroclite de Nicolas Sarkozy est le grand perdant de cette élection, doivent avoir un peu mal au cul.

Alors qu’élire un troisième député frontiste n’aurait eu que peu de conséquences, ils perdent les scories de crédibilité qu’il leur restait en renforçant, dans un réflexe pavlovien anti FN, ceux qui nous conduisent droit vers le gouffre tout en validant de façon magistrale le concept d’UMPS.
À ce rythme, avec son air con et sa vue basse, le vaillant redresseur de courbe du chômage, l’homme qui combat en scooter à trois roues, avec le succès que l’on connaît, son ennemi déclaré, la finance sans visage et sans nom, est bien parti pour un second mandat.

Ce qui m’attriste, ce n’est pas tant la défaite du FN que l’insondabilité de la bêtise d’une partie de mes cons citoyens lesquels lancés à trois cents à l’heure vers un précipice dans une voiture sans volant ont peur d’utiliser le FreiN.
Tous ces gens qui se croient Charlie mais qui sont Charlot, ceux qui entendent en permanence des bruits de botte qui n’existent pas, sans jamais voir venir ni les souliers vernis qui jouent au foot avec leur postérieur ni les godemichés géants en forme de sapin de Noël qu’on leur impose en suppositoire.

Ce serait certes défoulatoire de les traiter de crétins, mais du fait d’avoir dit qu’ils étaient UMP, on friserait le pléonasme, comme l’avait pressenti Guy Mollet en 1956 avec sa célèbre phrase « la droite la plus bête du monde ».